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ETUDE DU LIVRE DE JOB

 

 

ETUDE DU LIVRE DE JOB

LA SOUFRANCE DE JOB :  CE QU’IL FAUT COMPRENDRE

Proposé par l´Ancien Judicaël.

 

Introduction

 

La souffrance est un sujet de plus en plus abordé dans notre société et une réalité connue de tous.

Particulièrement dans le milieu chrétien, l’on se demande si souffrir a un sens, dans la mesure où  on se  voue à un Dieu qui est supposé nous apporter assistance et nous préserver de tout mal.

L’histoire de Job pose justement cette situation décriée du juste qui souffre malgré son intégrité devant Dieu. Cette étude a pour but de nous aider à mieux comprendre la souffrance de Job et par conséquent nous aider à appréhender la nôtre pour savoir comment nous orienter.

 

  1.   Son témoignage (Job1.1-8)

 

Qui ne connaissait pas Job dans le pays d’Uts et dans tout l’orient. Qui n’a pas connu cet homme révélé par Dieu pour indiquer à toute la face de la terre le chemin de la justice. Job, un véritable défi en matière d’intégrité et de droiture pour toute l’humanité.

Il n’avait point égard au péché et l’iniquité ne se couchait point à sa porte.

Il jouissait d’une bonne réputation et nul ne pouvait indiquer la fraude en lui et dire de lui qu’il n’avait point la crainte de Dieu.

Il ne pouvait tolérer le péché ; et donc, se sanctifier et sanctifier sa maison étaient pour lui une coutume :

 

-cet homme était intègre et droit; il craignait Dieu, et se détournait du

mal (Job 1. 1)

-cet homme était le plus considérable de tous les fils de l’Orient (Job 1. 3)

-Job appelait et sanctifiait ses fils (Job 1. 5)

-c’est ainsi qu’il avait coutume d’agir (Job 1. 5)

-Il n’y a personne comme lui sur la terre (Job 1. 8)

 

Et pourtant cette intégrité n’a pas épargné la souffrance à Job. Cette vie de piété étant sensée conjurer le malheur loin de cet homme. Toutefois Job a aussi connu ce redoutable mal, la souffrance.

 

2. Sa souffrance

N’est-il pas absurde de parler en termes de souffrance lorsqu’un croyant obéit à la lettre aux préceptes de son Dieu ?

Dans le cas de Job et surtout d’après son témoignage, la souffrance avait-elle sa raison d’être ?

Est-il logique que la souffrance suive l’obéissance ?

Ne devait-il pas, plutôt jouir de l’abondance ?

 

 

A l’évidence, la souffrance était la dernière des choses à laquelle Job s’attendait. (Job 30.26 « J’attendais le bonheur, et le malheur est arrivé; J’espérais la lumière, et les ténèbres sont venues »

 

Absurdité…? Que comprendre donc ?

 

Si nous tentons de donner un sens à la souffrance, c’est qu’elle n’est pas absurde ; car ce qui est absurde n’a pas de sens.

 

Retournons donc dans la Bible :

 

Le point de départ de la souffrance de Job se situe au verset 6 du premier chapitre.

Job 1. 6 (Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux).

 

 

Ah Satan… ce nom, qui lorsqu’il est mentionné évoque déjà “la destruction et tout son champ lexical“ dans la mesure où il ne vient que pour cela (Jn 10.10 « Le voleur (Satan) ne vient que pour dérober, égorger et détruire »)

 

Le calvaire de Job commence donc lorsque Satan s’invite chez Dieu. Le  but de la visite de Satan est toujours impur et son objectif est toujours clair;  nous causer le plus de tort possible.

 

Que se passe-t-il donc lors de la visite de Satan ?

Pour le découvrir, lisons ensemble :

 

Job 1.7 « L’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Éternel: De parcourir la terre et de m’y promener. 

L’Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal »

 

Satan savait très bien ce qu’il visait comme but. En fait, Satan en parcourant la terre et en s’y promenant ne montrait pas par là qu’il était oisif ou qu’il contemplait l’œuvre de Dieu comme un touriste le ferait pour l’œuvre de l’homme. Satan porte toujours une attention particulière sur ce qui se distingue, sur ce qui fait la gloire et la fierté de Dieu, sur ce qui élève et magnifie Dieu.

Cette attention était certainement portée sur la personne de Job, car souvenons-nous du témoignage de celui-ci dans Uts, dans tout l’Orient et même sur toute la terre. Job ne pouvait pas passer inaperçu, il ne pouvait certainement pas échapper au regard malicieusement observateur de Satan, et cela était su de Dieu.

Dieu savait la raison de la visite de Satan et l’“Ordre du jour“ était bel et bien Job.

A Dieu de réaffirmer devant Satan l’attachement et la dévotion que Job avait pour lui.

Mais que va soutenir Satan devant le témoignage de Job rendu par Dieu lui-même ?

 

Job 1.9-10 « Et Satan répondit à l’Éternel: Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu?
10 Ne l’as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui? Tu as béni l’œuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays ».

 

Pour Satan,

Derrière toute la crainte, l’intégrité, la droiture, la dévotion de Job se cache un « gros intérêt ».

Satan démontrait ainsi que Dieu avait acheté l’amour de Job et que c’était au prix de l’abondance dont il jouissait  qu’il manifestait sa crainte.

Il n’est pas étonnant d’entendre Satan avancer un tel  argument parce que c’est un principe qu’il connaît et pratique très bien.

 

A Satan de lancer un défi à Dieu, et ce défi est clairement exposé dans :

Job 1.11-12 :

 « Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu’il te maudit en face 

L’Éternel dit à Satan: Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre; seulement, ne porte pas la main sur lui. Et Satan se retira de devant la face de l’Éternel »

 

Arrêtons-nous un instant :

 

  • Dieu ne connaissait-il pas la sincérité de Job au point de l’exposer à Satan ?
  • Ne devait-il pas se limiter à réaffirmer la sincérité de Job ?
  • Etait-il nécessaire de convaincre Satan de la sincérité de Job ?
  • Dieu a-t-il un compte à rendre à Satan ?
  • Satan en réalité ne savait-il pas cette sincérité ?
  • Satan est-il coauteur (avec Dieu) de nos souffrances ?
  • Sommes-nous un objet de défi pour Dieu ?
  • Dieu tire-t-il de la gloire à nous faire souffrir ?

 

  • Dieu n’avait rien à démontrer, il n’avait pas à se justifier ;

 

C’est nous qui disons, aimer Dieu ; qui disons être prêt à aller partout avec lui ; être prêts à mourir pour lui, à vivre le bonheur comme le malheur avec lui…

Je peux entendre des cœurs dire : moi je me suis limité à l’amour, et non pas à aller jusqu’à la mort. Et d’autre de dire: moi je me suis limité au meilleur, et non pas au pire. Et enfin d’autre : moi j’assume tous ces choix.

 

Ah, j’en vois qui aiment Dieu pour ce qu’il a (à nous offrir) et non pour ce qu’il est (Dieu). A ce niveau, la distinction se fait ; mais franchement, comment peut-on prétendre aimer quelqu’un sans vouloir mourir pour lui, sans vouloir souffrir pour lui. Si ce n’est pas le cas, alors reconnaissons que notre amour reste limité et notre sincérité est à revoir.

C’est bien d’affirmer son amour pour Dieu, mais c’est mieux de ressentir vraiment tout ce que nous confessons, et c’est cela la sincérité.

 

Et si donc nous sommes sincère, où se situe alors le problème et pourquoi toutes ces interrogations ? Dieu n’est-il pas libre de vérifier cette sincérité par la souffrance ?

 

Ahoui… Dieu nous a fait plutôt des promesses que de nous exposer à Satan…

 

Jr 29.11« Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. »

 

Parcourons donc ensemble ces promesses :

Promesses : De 28.1-14 :

 

  • l’Éternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre
  • Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs
  • Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies
  • Ta corbeille et ta huche seront bénies
  • Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ
  • L’Éternel te donnera la victoire sur tes ennemis qui s’élèveront contre toi; ils sortiront contre toi par un seul chemin, et ils s’enfuiront devant toi par sept chemins
  • L’Éternel ordonnera à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne
  • Tu seras pour l’Éternel un peuple saint
  • Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l’Éternel, et ils te craindront
  • L’Éternel te comblera de biens, en multipliant le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol
  • L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains; tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point
  • L’Éternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas

 

Conditions :

 

De 28.1 « Si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui. »

 

De 28.13-14 « lorsque tu obéiras aux commandements de l’Éternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd’hui, lorsque tu les observeras et les mettras en pratique,
14 et que tu ne te détourneras ni à droite ni à gauche de tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux et pour les servir
 »

 

Et quand c’est plutôt le contraire (lorsque nous ne respecterons pas ses commandements)

 

De 28.15 « Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage: »

 

Et nous pouvons lire toutes ces malédictions dans De 28.15-68.

 

Nous pouvons constater 14 versets dédiés à la bénédiction et environs 4 fois plus de versets (54 en tout) pour la malédiction ; c’est dire combien de fois nous ferons mieux d’obéir que de désobéir.

 

Il résulte de tout cela les deux implications suivantes

 

  1. Juste =>              Bénédictions
  2. Méchant => Malédictions

 

Face à la situation de Job, que pouvons-nous dire? Que Dieu se dédit-il? Qu’il se contredit-il ? Puisque Job d’après son témoignage était dans les conditions requises de bénédiction ?

 

La situation de Job a pour but de nous aider à mieux connaitre le plan de Dieu.

Allons-y ensemble répondre aux préoccupations précédentes.

 

Bien d’autres questions méritent d’être également posées, entre autres :

 

  • Que deviendrait le témoignage de notre amour pour Dieu, s’il n’existait ni bénédictions, ni malédictions ? (Déjà que même avec la malédiction les gens pêchent et souvent très volontairement, je n’imaginais pas la question sans “ni malédictions“)
  • Sommes-nous prêts à servir le Seigneur qui nous a fait et lui être fidèle, de manière désintéressée et sans retombées ?

 

On peut encore présager des réponses telles que :

  • Je n’y-avais pas pensé
  • Euh…je ne sais pas trop
  • Oui mais sans vraiment une conviction
  • Mon “oui“ risque d’être de très courte durée

 

Qui dirait à son frère : connait Dieu ?

Qui ne tuerait pas son propre frère pour son bien ou pour sa femme ? Puisqu’il n’y aurait pas de malédictions.

Qui userait de son temps pour servir et adorer le Dieu créateur ? Puisqu’il n’y aurait pas de malédictions.

 

Ce serait un véritable désordre…

 

Chacun pourra y méditer. Mais ce qui  est certain, c’est que même avec la bénédiction pour nous encourager à faire le bien, et également la malédiction pour nous dissuader du mal, le résultat est plus que dramatique ;  Pour nous en convaincre jetons juste un regard sur ce monde et même sur l’église aujourd’hui, et jugeons-en nous-mêmes.

Job était dans la logique de la bénédiction par l’obéissance. Mais est-ce qu’il pouvait obéir à Dieu sans bénédictions ? Il devait le prouver (pour démontrer sa sincérité), Dieu devait l’éprouver (Pour voir jusqu’à quel point son serviteur l’aime) et Satan devait le tenter (Pour relever son défi et démontrer que Job n’était qu’un intéressé)

A la réalité Satan ne perd rien, car même s’il n’arrivait pas à Démontrer que Job n’était pas sincère, au moins il aurait ruiné toute sa vie.

Nous savons ce que Dieu a dit, mais nous ne savons toujours pas ce que Dieu a à dire. Si nous savons tout de ce que Dieu a à  dire, c’est qu’il est un Dieu limité en parole et en connaissance, et de ce fait il serait comme l’homme c.à.d. limité à ce que l’homme sait de lui ;et si l’homme sait tout de ce qu’il a dit, l’homme est alors comme Dieu en parole et en connaissance : ce qui est une erreur. C’est ce qui est révélé dans De 29.29 :

 

« Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi »

 

Les passages suivants viennent encore l’appuyer :

 

1Co 13.9 «Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie »

 

Ro 11.33-34« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car Qui a connu la pensée du Seigneur,
ou qui a été son conseiller?
 »

 

Quand nous analyserons plus loin les propos de Job, nous comprendrons qu’il s’inscrivait dans cette logique c.à.d. ayant la parfaite connaissance.

Voici une illustration de la pensée de Job dans sa souffrance :

 

Job 31.3 « La ruine n’est-elle pas pour le méchant, et le malheur pour ceux qui commettent l’iniquité? »

 

Nous savions que les bénédictions suivaient l’obéissance, mais nous ne savions pas que l’adversité pouvait suivre l’obéissance.

Nous retenons donc ceci : Etant juste, nous pouvons vivre dans l’abondance comme dans l’adversité.

Le raisonnement ne doit pas être, Dieu nous a dit une chose hier et il nous dit le contraire aujourd’hui… Mais :

Dieu nous a dit une chose hier et il veut nous apprendre une autre chose aujourd’hui (c’est donc un supplément pour notre maturité et non pas une contradiction pour notre perte)

Certainement dirions-nous : A cette allure des choses on devrait s’attendre à des surprises à l’avenir !

Bien-aimés vous commencez à comprendre Abraham qui a tout quitté sans  savoir ce qu’il rencontrerait en chemin, sinon de savoir seulement que le but c’est Canaan(le salut),

Nous commençons à éprouver ce que ressentait Moïse au jour le jour quand il avançait dans le désert sans trop savoir ce à quoi il serait confronté. C’est cela avoir foi en Dieu car celui qui veut plaire à Dieu ne marche pas par la vue c.-à-d. en fonctions de ce qui se voit ce qui se sent, ce qui s’entend ; en fonction des réalités de la vie, des contraintes de la société… Mais qui place sa confiance en Dieu, s’abandonne à Dieu et se laisse conduire par lui. C’est exactement dans cette voie que nos patriarches ont marché : et c’est bien cela, la foi.

 

2 Co5.7 « car nous marchons par la foi et non par la vue »

 

He11.6 « 6 Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent

 

D’autre part Dieu nous enseigne dans notre marche que, tout comme le juste peut connaître la contrariété, le méchant peut connaître la prospérité.

 

Ec 8 .14 « Il est une vanité qui a lieu sur la terre: c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive selon l’œuvre des méchants, et des méchants auxquels il arrive selon l’œuvre des justes. Je dis que c’est encore là une vanité. »

 

Ec 8 .14  « Tout arrive également à tous; même sort pour le juste et pour le méchant, pour celui qui est bon et pur et pour celui qui est impur, pour celui qui sacrifie et pour celui qui ne sacrifie pas; il en est du bon comme du pécheur, de celui qui jure comme de celui qui craint de jurer »

 

En plus des deux premiers principes vus plus haut, nous ajouterons alors ceux-ci :

 

  1. Juste =>              Malheur
  2. Méchant          =>              Bonheur

 

Au regard de ces deniers principes pouvons-nous conclure qu’il est inutile de se sanctifier et de craindre Dieu étant donné que même dans la désobéissance ont peut-être prospère ? S’il vous plaît, détrompez-vous très rapidement car nous comprenons très vite à la suite des passages cités par Salomon que le bonheur de l’insensé est de courte durée et que c’est pour sa propre perte que toute cette gloire lui arrive. Car si Dieu fait pleuvoir sur les justes et sur les méchants c’est pour montrer aux méchants  qu’il ne fait acception de personne et que dans son amour pour eux, ils devaient plutôt se tourner vers lui plutôt que de s’endurcir dans leurs péchés.

 

Dieu nous soumet, à chaque niveau de notre vie, à des situations éprouvantes pour nous apprendre de nouvelles choses. Et nous devons nous y soumettre. C’est cela la pensée de Dieu et son plan pour nous.

Et si quelqu’un n’a pas encore compris cela il sera toujours désorienté.

Quelle était donc le niveau de compréhension de Job ? Et quelle a été son appréciation de ces choses dans le vécu de sa souffrance ?

 

  • Sa position, sa conviction et sa vision des choses

 

  1. Dans la condition de perte de tous ses biens

 

Quand nous observons  la célérité avec laquelle Satan s’est acharné sur tout ce que possédait Job, nous comprenons qu’il n’avait pas de temps à perdre et qu’il était prêt à en découdre avec tout homme qui fait la volonté de Dieu.

 

En un seul jour, Job a perdu tous ses biens en cascade ; (quelqu’un dirait « le malheur n’arrive jamais seul »):

 

  • Ses bœufs, ses ânesses et ses chameaux enlevés
  • Ses serviteurs passés au fil de l’épée
  • Ses brebis et ses serviteurs embrasés
  • Ses fils et ses filles tués

 

Quatre évènements terribles auxquels se sont succédés quatre messagers rescapés juste pour en apporter les nouvelles à Job, et ce de manière quasiment instantanée (les uns à la suite des autres). On peut comprendre que le dernier messager a trouvé sur place au côté de Job les trois autres  parce que la Bible dit que l’un ne finissait pas de parler que l’autre venait annoncer une autre nouvelle.

 

En pareille situation face à ces quatre messagers, devant de telles nouvelles, Job devait-il pleurer pour le fruit de son travail ? Pour toute sa postérité ?

Pour tout à la fois? Ou pour aucune de toutes ces choses ?

 

Job, malgré toutes ces nouvelles, est resté assis… on pouvait s’attendre dès qu’il se serait levé :

  • Qu’il traite Dieu d’infidèle ou d’injuste
  • Qu’il dise qu’en réalité Dieu n’existe pas
  • Qu’il dise que ses promesses ne s’accomplissent pas
  • Qu’il dise que Dieu ne se soucie pas des justes
  • Qu’il dise que Dieu l’a isolé, qu’il ne reconnait pas ses œuvres
  • Qu’il blasphème contre le nom de Dieu
  • Qu’il maudisse Dieu
  • Qu’il boude ou murmure contre Dieu
  • Qu’il se rebelle contre l’autorité de Dieu
  • Qu’il abandonne la main de Dieu

 

Comme si c’était à partir du moment où nous souffrons :

  • Que Dieu n’existe plus
  • Qu’il n’est plus sur son trône de gloire,
  • Qu’il était le même hier mais plus aujourd’hui et peut-être qu’il sera pire demain.
  • Qu’il n’est plus puissant ou qu’il a perdu ses forces
  • Qu’il a vendu le monde à Satan et qu’il se repose peinard

 

Autant d’âneries possibles : c’est ce que l’on appelle délirer ou perdre la tête ; parce qu’une situation nous arrive, alors « top départ » pour renverser l’ordre divin des choses.

 

Retenons pour toujours que Dieu existe et que la réalité de son existence est plus réelle que celle que nous avons de la nôtre ; en d’autres termes, s’il n’existe pas, alors c’est que nous n’existons pas non plus. Il est assis et règne sur son trône de gloire et c’est d’ailleurs pourquoi Satan avant d’agir a besoin d’une procuration de sa part ; il est vivant et puissant et nul ne peut contester cela…Je n’en dirai pas assez …Faites appelle à n’importe quelle démon, il vous en dira plus : Jc 2.19.

 

Telles sont les attitudes que nous chrétiens, manifestons lorsque nous sommes confrontés à biens de situations difficiles.

 

Mais quelle a été la conduite de Job lorsqu’il se leva ?

 

Job 1. 20-22 «

20 Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête; puis, se jetant par terre, il se prosterna,
21 et dit: Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté; que le nom de l’Éternel soit béni!
22En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu »

 

Livrons nous à un petit exercice en exploitant le verset 22 ; alternons les choses de cette manière : Job, En tout cela, ne pécha point (et n’attribua rien d’injuste à Dieu)

 

Job=juste

En tout cela =les malheurs(ou malgré l’adversité)

Ne pécha point = Pas de péché

 

                            Juste + malheur(s) = pas de péché

 

Cette implication nous rappelle un passage de l’apôtre Pierre :

 

1Pi 4.19 « Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien »

 

Ceux,…selon la volonté de Dieu = Les justes

Souffrent = subissent le mal (les malheurs)

En faisant ce qui est bien = pas de péché

 

Le résultat que doit produire le malheur sur le juste ne doit pas être le péché.

 

La combinaison de sa justice et des malheurs qui s’abattaient sur lui devait plutôt susciter “une réaction attendue“; on connaît les habitudes dans pareilles circonstances : le blasphème, la rébellion, le dédain, les malédictions et j’en passe … nous connaissons nos habitudes.

Mais Job n’a rien fait de toutes ces choses, il est resté fidèle malgré tout.

 

A nous de constater la véracité de tout le témoignage que rendaient les hommes et même Dieu à un tel homme.

Job a confirmé sa sincérité en faisant pencher la balance de son amour en faveur de sa majesté divine, celui qui a fait de lui la personne qu’il est, celui qui lui a accordé tout ce qu’il a (« je suis sorti nu du sein de ma mère…. L’Éternel a donné »)

 

  • Dans la contrariété Job a confessé Dieu (Job… déchira son manteau…se rasa la tête… se jetant par terre, il se prosterna)
  • Dans le malheur Job n’a point péché (…En tout cela, Job ne pécha point…)
  • Dans la douleur Job a plutôt béni Dieu (…que le nom de l’Éternel soit béni!…)

 

Malgré tout ceci :

Job avait-il été suffisamment  épuré ?

Satan avait-il atteint son objectif ?

Dieu avait-il une autre raison de l’exposer ?

 

 

  1. Dans la condition d’ulcéreux (de maladie)

 

Job 2 1-3 « 

1 Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux se présenter devant l’Éternel.
2 L’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Éternel: De parcourir la terre et de m’y promener.
3 L’Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m’excites à le perdre sans motif.
 »

 

Satan après avoir échoué dans son premier défi, n’en a point eu honte ; au contraire il redouble d’ardeur et de ruse. Tant qu’il en a l’opportunité ou tant qu’il a l’accord ou la procuration de Dieu, il en use de toute sa force.

Il avait donc besoin d’une autre procuration, il fallait donc justifier son échec et trouver un autre prétexte.

Mais Dieu connaît très bien le dessein de Satan car il savait que Job était sincère et que Satan voulait le perdre … (Job demeure ferme dans son intégrité, et tu m’excites à le perdre sans motif)

 

Nous comprenons qu’en réalité, il n’y-avait pas de motif(en termes de péché, ou de manque de sincérité) valable pour que Job endure toute cette souffrance. Mais comme nous l’avons vu, Dieu a son niveau met tout en œuvre pour nous emmener à la perfection, et ce, même par la souffrance. Et si on devait  parler de “motif“, celui de la perfection en ferait une de bien valable.

 

 

Job 2.4-5 « 
4 Et Satan répondit à l’Éternel: Peau pour peau! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie.
5 Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face. 
»

 

Satan voulait démontrer ainsi que si Job n’avait pas bronché, et qu’il ne s’était pas lamenté, c’est bien parce que sa personne n’avait pas été menacée et que le premier malheur ne l’avait point affecté dans son intégrité physique.

 

Pour soutenir son propos il dit «… tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie »; en d’autre termes, pour préserver sa vie, un homme est prêt à toute sortes de sacrifices … même à livrer ses siens.

Dans la logique de Satan, la réaction de Job n’était pas extraordinaire, parce que ce ne serait pas pour Dieu que Job est demeuré intègre malgré tout, mais que ce serait plutôt à cause de ce que sa vie (sa santé, son intégrité physique,… sa personne) avait été épargnée.

 

Il se lance donc dans un autre défi, celui d’attenter à l’intégrité physique de Job, dans le dessein que celui-ci maudisse Dieu en face.

 

A Dieu de répondre ceci : Job 2.6-8 « … Voici, je te le livre: seulement, épargne sa vie. »

 

Cette deuxième proposition  a une fois de plus trouvé l’assentiment de Dieu, qui lui en donne la permission, toutefois, il limite l’étendue du champ de prérogatives dont devait bénéficier Satan sur Job, en lui interdisant de le faire mourir.

 

Et à Satan de ne pas perdre une seule minute avec ce nouveau “pouvoir“ (cette nouvelle procuration) sur job :

 

Job 2.7-8  «
7 Et Satan se retira de devant la face de l’Éternel. Puis il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête.
8 Et Job prit un tesson pour se gratter et s’assit sur la cendre. 
»

 

Les médecins pourront nous aider à mieux définir un ulcère ; pour ma part voici l’essentiel de ce que j’ai pu noter :

Un ulcère :

Plaie, avec Perte de substance d’un revêtement épithélial, cutané ou muqueux, s’étendant plus ou moins aux tissus sous-jacents et ne tendant pas à la cicatrisation. Pour faire une courte phrase je dirais:

 

=>Une plaie avec perte de substance d’un revêtement  et ne tendant pas à la cicatrisation.

 

Il est défini plusieurs types d’ulcère : d’estomac, de foie, Etc.

 

La Bible nous parle quant à elle d’un “ulcère malin“, un ulcère qui a en lui la malice, l’“intelligence à faire le mal“. Derrière toute malice se cache nul doute un “esprit malin“.

Les tortures et de maltraitances qu’a endurées Job étaient donc prévisibles. Vous imaginez un peu ce qu’un soldat capturé peu endurer comme tortures et souffrances jusqu’à ce qu’on obtienne de lui des informations utiles ; Et bien Satan était prêt à aller le plus loin possible pour soutirer de Job ne serait-ce que quelques malédictions à l’encontre de Dieu. Il en avait la procuration, il était donc libre de toute forme d’atrocité.

 

Selon la définition d’un ulcère tout court, Il était question de :

  • lui infliger une plaie
  • qui allait lui faire perdre la substance qui revêtait son corps et sa chair (Job 7.5 ; 13.28 ; 30.30).
  • qui n’allait pas lui donner espérance de guérison puisque la plaie de l’ulcère ne tend pas à la cicatrisation (Job 6.11 ; Job 7.6 ; 16.22 ; 17.1; 19.20).

 

Ajouté à cette définition l’intervention de canalisation de la plaie et de la douleur par un esprit, vous comprenez avec moi que tout était fait pour que devant la douleur et l’illusion du manque d’espoir donné par l’ulcère, Job ne puisse avoir aucune échappatoire que de céder et s’abandonner au sort de la mort et de la malédiction à l’encontre de Dieu.

 

Je vous invite à découvrir avec moi le mode opératoire du dit ulcère :

 

Job 2.7 « … depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête »

 

Job 7.5 « Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse,
Ma peau se crevasse et se dissout »

 

Job 17.7 « Mon œil est obscurci par la douleur;
Tous mes membres sont comme une ombre »

 

Job 19.20 « Mes os sont attachés à ma peau et à ma chair;
Il ne me reste que la peau des dents. »

 

Job 13.28 « Quand mon corps tombe en pourriture,
Comme un vêtement que dévore la teigne »

 

Job 30.17-19 « La nuit me perce et m’arrache les os,
La douleur qui me ronge ne se donne aucun repos,
18 Par la violence du mal mon vêtement perd sa forme,
Il se colle à mon corps comme ma tunique.
»

Job 30.30 « Ma peau noircit et tombe, mes os brûlent et se dessèchent »

 

 

Je me suis livré à un autre exercice, celui de chercher tous les mots se rapportant au verbe découlant du mot ulcère c.à.d. Le verbe ulcérer ;

Et voici ce que j’ai trouvé :

 

Facher-irriter-indigner-exaspérer-agacer-révolter-peiner-affliger-attrister-chagriner-ennuyer-froisser-blesser-humilier-désobliger-choquer-indiposer-offusquer-heurter-vexer-rebuter-effaroucher-creuser-envenimer … et j’en passe ; tout un champ lexical d’adversité et de contrariété. Et job pouvait dire :

« Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, et le trouble s’est emparé de moi. »

Job 3.26

 

« 2 Oh! s’il était possible de peser ma douleur, et si toutes mes calamités étaient sur la balance,
3 Elles seraient plus pesantes que le sable de la mer;
Voilà pourquoi mes paroles vont jusqu’à la folie! » Job 6.2-3

 

Quand on subit pareils maux, on est désespéré, on a l’impression d’avoir toujours souffert ; en juxtaposant les souffrances que nous avons déjà vécues ; nos dernières souffrances nous reviennent souvent très facilement, et pour peu que nos souffrances présentes se prolongent, nous en concluons qu’il en sera de même pour l’avenir, et nous nous retrouvons moralement et par la suite physiquement, dans un cycle infernal de souffrance.

 

La condition de Job lui imposait le schéma suivant :

 

Souvenir des malheurs (passés) + souffrance des douleurs (présentes) + lenteur ou incertitude de guérison (pour l’avenir).

 

Job avait encore le souvenir de la perte de tous ses biens (troupeaux, serviteurs, enfants). Il subit une souffrance atroce dans la chair. Les chances d’en guérir sont très minces (il n’y trouve même aucun espoir).

 

Mais, en dépit de tout cela, quelle a été l’attitude de Job :

 

  • Devant sa femme et son entourage?
  • Devant ses 3 amis ?

 

  1. Réactions de Job devant sa femme et son entourage

 

  1. Devant sa femme

 

Il est à noter que, de tout ce qui appartenait à Job, sa femme a été le seul bien qui lui est resté.

Pourquoi Satan n’a pas touché à sa femme ? Je ne voudrais pas me lancer dans des spéculations du genre « Satan voulait exploiter la faiblesse de la femme comme un recours pour faire tomber Job dans le péché ».

Toutefois il est bien de souligner qu’elle a été dans les mêmes conditions de deuil et de malheurs que son mari, seulement sa foi, contrairement, en a été affectée ; elle va même jusqu’à inciter Job à maudire celui, selon elle, n’a pas été capable de les délivrer des calamités qui se sont abattues sur eux.

 

Job 2.9 «
9 Sa femme lui dit: Tu demeures ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et meurs!
 »

 

Job et sa femme étaient tous deux engagés résolument dans les voies du Seigneurs (s’il n’est rien dit du bon témoignage de sa femme, il n’est pas fait mention non plus de son mauvais témoignage avant les malheurs. On peut donc croire que, Job béni par Dieu et jouissant de sa faveur, bénéficiait pareillement de la présence d’une femme qui craignait Dieu)

 

Contrairement à son mari, elle n’est pas demeurée ferme dans son intégrité. Elle ne comprend pas pourquoi son mari ne s’inscrit pas dans la même logique qu’elle ; elle s’étonne de l’obstination de son mari à croire en un Dieu qui, selon elle, ne démontre pas son amour et sa fidélité à toujours.

 

« Maudis Dieu… ! » : ceci est bien la parole de quelqu’un qui n’éprouve plus rien pour Dieu, plus aucun sentiment, sinon que de la déception, de la désillusion, de la haine et du mépris ; c’est donc un conseil médité, nourri, intentionnel.

 

Bien-aimés, cela devrait attirer notre attention et nous emmener à nous interroger sur notre propre cas dans les situations où nous nous retrouvons dans des difficultés:

 

  • Quelles sont les propos que nous tenons ?
  • Quelles sont les attitudes que nous avons ?
  • Quelles sont les pensées que nous murissons ?
  • Quelles sont nos réactions ?

 

En tout cas pour ce qui concerne la femme de Job, “classer Dieu“, le maudire, le blâmer sont les réactions que Dieu mérite.

 

 

Cependant la Bible nous fait mention d’une autre réaction et d’une autre attitude de Job.

 

Job 2.10 «
10 Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal!
En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres.
»

 

Il ya au moins deux choses sur Job, que nous enseigne ce verset : sa réponse et  son attitude.

 

  • Sa réponse : « Tu parles comme une femme insensée. Quoi! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal!»

 

Job ne traitait pas sa femme d’insensée ! il disait qu’elle parlait comme une femme insensée. Ces propos étaient assimilables à quelqu’un ayant perdu le sens et la raison. Job osait encore croire que ce ne fut pas le cas pour sa femme ; en temps normal sa femme n’aurait pas agi de cette manière et n’aurait jamais tenu pareils propos. Mais si elle se permet un tel langage, c’est parce que la situation n’était plus normale c.à.d. qu’elle n’était plus dans les mêmes « conditions de vie ». Son langage a été donc corrompu par la situation présente. Ce qui lui a fait perdre tout l’éloge et toute la louange qu’elle manifestait à l’endroit de Dieu.

 

Pour Job, si notre adoration pour Dieu, doit être fonction de la situation que nous vivons : c’est un non-sens (c’est insensé), parce que dans le mal tout comme dans le bien, nous devons glorifier Dieu.

 

 

  • Son attitude : « …En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres

 

Job ne s‘est pas compromis, et n’a donc pas compromis son langage. Il n’a pas opté pour la politique de la censure. Il n’a pas maudit son Dieu comme le lui a conseillé sa femme.

En proie à la plaie de l’ulcère, dans le deuil et dans le manque, Job a plutôt confessé Dieu.

 

  1. Devant son entourage en général

 

Entendons par entourage, tous ceux avec qui nous pouvons avoir des relations de fraternité, d’amitié, de travail, de religion, de voisinage, etc.

Il peut donc s’agir d’amis, de parents, de collègues de travail, de personnes avec qui nous partageons une même foi, des connaissances, etc.

Nous verrons de manière plus détaillée et à part le cas des trois amis de Job.

 

Il arrive qu’avec les personnes dans notre entourage, les relations soient tellement intimes, qu’on ne souffre aucun doute que ceux-ci nous viendraient en aide dans des situations où nous aurions besoin d’eux.

Il arrive que nous ayons tellement supporté ou aidé les autres quand ils étaient dans le besoin qu’il nous semble parfois évident que ceux-ci nous rendent la pareille quand nous éprouvons des difficultés.

 

Job 6.14 « 

Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant »

 

Les hommes sont parfois surprenants et se montrent parfois moins cordiaux là où l’on s’attend le plus à eux.

Le situation de Job a révélé une attitude infidèle et ingrate d’un entourage oublieux de toute la bonté et la bienveillance dont il  leur a témoigné.

 

Job 19.13-19 « 

13… Et mes amis se sont détournés de moi;
14 Je suis abandonné de mes proches,
Je suis oublié de mes intimes.
15 Je suis un étranger pour mes serviteurs et mes servantes,
Je ne suis plus à leurs yeux qu’un inconnu.
16 J’appelle mon serviteur, et il ne répond pas;
Je le supplie de ma bouche, et c’est en vain.
17 Mon humeur est à charge à ma femme,
Et ma plainte aux fils de mes entrailles.
18 Je suis méprisé même par des enfants;
Si je me lève, je reçois leurs insultes.
19 Ceux que j’avais pour confidents m’ont en horreur,
Ceux que j’aimais se sont tournés contre moi. »

 

Job 12.4 « 

4 Je suis pour mes amis un objet de raillerie… »

 

Job 17.2 « 

Je suis environné de moqueurs,
Et mon œil doit contempler leurs insultes »

 

Job 30.1 « 

Et maintenant!… je suis la risée de plus jeunes que moi,
De ceux dont je dédaignais de mettre les pères
Parmi les chiens de mon troupeau »

 

Job 30.9-11 « 

9 Et maintenant, je suis l’objet de leurs chansons,
Je suis en butte à leurs propos.
10 Ils ont horreur de moi, ils se détournent,
Ils me crachent au visage.
11 Ils n’ont plus de retenue et ils m’humilient,
Ils rejettent tout frein devant moi. »

 

Job 17.2 « 

Je suis environné de moqueurs,
Et mon œil doit contempler leurs insultes
 »

 

Job ne s’ait limité qu’à un simple constat : l‘attitude ingrate de son entourage.

Lui, qui était pour eux comme :

  • un père et un frère pour les pauvres, les orphelins, les opprimés (Job 29.12 ; 31.17-22 ;
  • un mari pour les veuves (Job 29.13 ; 31.16-18 ;
  • un pourvoyeur pour ceux qu’il hébergeait (Job 31.31)
  • un bon maître pour les serviteurs et les servantes (Job 31.13…)
  • un accueil et un abri sûr pour l’étranger et le voyageur (Job 31.32)
  • un ami même pour ses ennemis (Job 31.29)

 

Il s’ait simplement rendu compte du manque de reconnaissance de la part de ceux qu’il a traité comme siens.

Il ne les a ni insulté, ni maudit ni renié,… il n’en a gardé aucune rancune;

 

  1. Réactions de Job devant ses 3 amis

 

J’ai voulu qu’on analyse la réaction de Job devant ses amis à part, parce que ceux-ci ont adopté une autre attitude.

Ils n’ont pas rejeté Job comme l’a fait son entourage, ils ne l’ont pas abandonné, au contraire ils sont allés le soutenir, l’aider, pleurer avec lui ; mais comment… ?

 

Job 2.11-13 « 

11 Trois amis de Job, Éliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama, apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler!
12 Ayant de loin porté les regards sur lui, ils ne le reconnurent pas, et ils élevèrent la voix et pleurèrent. Ils déchirèrent leurs manteaux, et ils jetèrent de la poussière en l’air au-dessus de leur tête.
13 Et ils se tinrent assis à terre auprès de lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole, car ils voyaient combien sa douleur était grande »

 

Ce qui nous intéresse chez ses trois amis c’est : comment ils voulaient aider Job ?

 

Souvenons-nous que le principe du Jugement de Dieu contre les méchants et de ses bénédictions pour les justes, vus plus haut, avait cours et était une base de connaissance acquise par tous, jusque-là.

 

En application de ce principe, ses trois amis en se concertant  avant de visiter Job, ne pouvait que conclure que, si Job souffre autant et s’il est dans pareille situation, c’est tout simplement parce qu’il a péché et que, ce qu’il subit, n’est rien d’autre que le jugement de Dieu.

Pour eux, Job savait pourquoi ils étaient présents à ses côtés ; une manière de lui dire que : si nous sommes présents pour compatir à ta douleur, c’est parce que nous savons que tu n’ignores pas ton sort, et que s’il y’a lieu que Dieu ait compassion de toi, ce sera par la confession de « toutes tes fautes » et par une repentance sincère devant Dieu de « tes péchés ».

 

Le raisonnement de ses amis en venant à lui, était qu’il n’y avait rien d’autre à faire que de pleurer avec lui, pour l’aider à se repentir de « ses fautes » ; une façon d’attirer la miséricorde et le pardon de Dieu.

 

Job 5.27 «Voilà ce que nous avons reconnu, voilà ce qui est; a toi d’entendre et de mettre à profit »

 

Restés plusieurs jours à attendre, soit :

  • Qu’il se manifeste de lui-même
  • Ou qu’après que sa douleur se calme, ils lui rappellent eux-mêmes ce qu’il a à faire

 

Ce n’est après le septième jour et la septième nuit que Job ouvre la bouche.

 

Allait-il réagir comme ils s’y attendaient ?

 

Les premiers mots de Job devant ses amis : Job 3.1-26 furent des malédictions, mais des malédictions orientées contre le jour (Job 3.1-5) et la nuit  (Job 3.6-10) qui l’ont vu naitre.

 

En lisant on comprend qu’il en veut vraiment au jour de sa naissance ; et tout en formulant l’hypothèse où il n’existerait pas : il s’imagine sans souffrance. (Job 3.11-19).

 

 

Les trois amis en entendant les premières paroles de Job sont stupéfaits ; ce qu’ils entendent de Job est en contraste avec ce qu’ils espéraient.

 

A Éliphaz de prendre la parole et de s’étonner des plaintes et des lamentations d’un homme qui avait l’habitude de consoler et d’enseigner les autres. (Job 4.3-5).

Il revient à charge à partir du verset 6 en fustigeant Job de culpabilité et en commençant à démontrer que pareilles souffrances n’arrivent qu’à « ceux qui labourent l’iniquité ».

Dans l’entendement d’Éliphaz et comme des deux autres amis d’ailleurs, Job a péché et cela ne doit souffrir d’aucune contestation. Pour eux Dieu est vraiment dans sa parole et c’est parce qu’il veille sur sa parole qu’il puni l’iniquité du pécheur ; la souffrance et le malheur sont les signes de son jugement.

 

Les trois amis vont se livrer tour à tour comme dans un procès, à un déferlement d’accusations contre la personne, et ce, sans en apporter des preuves, ou même de témoignages le condamnant (Job 13.14, 7):

 

  • Éliphaz

 

Il est le premier à interpeler Job :

Éliphaz prend à témoin, l’histoire, et il démontre que pareil sort n’a jamais atteint un juste, que bien au contraire en fouillant le passé on se rend vite compte que le malheur est la part du méchant ainsi que de sa maison : Job 4.7-11 ; Job 15.17-35.

 

Éliphaz tente de démontrer que sa conviction quant à la culpabilité de Job ne tient pas seulement du principe de la loi, mais également d’une parole qu’il a reçu de la part d’un esprit qui lui a appris l’impossibilité pour un ange d’être juste devant Dieu, à plus forte raison un homme ; Job 4.12-21 ; Job 15.14-16. 

 

Il montre que dans tous les cas, Job ne pourrait  se plaindre de subir un revers de justice et qu’il devrait plutôt reconnaître qu’il est pécheur, et son châtiment en est la parfaite traduction.

 

Pour lui, il serait insensé de la part de Job d’élever la voie vers Dieu dans la colère et dans des emportements, car ce serait faire preuve de ruse et d’artifice (Job 5.1-5 ; 12-13 ; Job15.13).

Éliphaz mentionne que le malheur qui atteint Job n’est pas le fait du hasard (Job 5.6 « Le malheur ne sort pas de la poussière, et la souffrance ne germe pas du sol » et que si Job souffre, c’est que son malheur et sa souffrance sont les faits de son péché.

 

Il tente de persuader Job de ne pas emprunter la voie des hommes iniques quand ils sont châtiés Job 22.15-20 mais de suivre plutôt celle qui mène vers l’Amour de Dieu et sa compassion quand ils se rabaissent et quand ils reconnaissent leur culpabilité; indiquant ainsi à Job qu’il gagnerait à avoir recours à Dieu dans un état de repentance pour obtenir de lui la délivrance. (Job 5.8-27 ; Job 22.21-30) que de revendiquer son innocence.

 

Il signale que la défense de Job tient de propos vains et erronés ; ce qui est de nature à pervertir la piété devant Dieu. Job 15.1-6.

 

Il note que Job fait étalage de « ce qu’il ne sait pas plus qu’eux »; et qu’ils sont même, sous le rapport de l’âge et de la connaissance, plus sage que lui. Job 15.7-11

 

Il montre l’inutilité pour Dieu, de la justice et l’intégrité de l’homme. Job 22.1-3

Il se lance dans une forme d’énumération de péchés que Job aurait commis. Job 22.5-10

 

  • Bildad

 

Bildad, tout en s’inscrivant dans la même logique qu’Éliphaz, commence par noter l’obstination de Job à démontrer son innocence.

Il tente de montrer que Job n’est pas innocent car Dieu ne renverse pas le juste ni l’homme droit Job 8.1-3. Autrement dit si Job est renversé aujourd’hui, c’est qu’il n’est pas droit.

 

Il montre à Job qu’il n’est pas tard qu’il revienne à Dieu, contrairement à ses fils. 8.4-7 ; Job 8.20-22

 

Rappelant a Job leur sagesse et éloquence dans le langage, il lui demande de s’enquérir auprès de plus  anciens qu’eux des lois sur son sort Job 8.8-21 ; convaincus que ces derniers emploieraient les mêmes mots.

 

Mécontent de ce que Job par ses discours les faisait passer pour des idiots … pour des imbéciles (Job 18.1-4), il se lance dans une énumération de ce à quoi devrait s’attendre Job (Job 18.5-20)

Ce qu’il a appelé : « …destinée pour le méchant, …, sort pour qui ne connaît pas Dieu » Job 18.21

 

Tout comme Eliphaz, il démontre que l’homme ne peut être juste devant Dieu en adoptant une autre approche; Job 25.4-6.

 

  • Tsophar

 

Pour Tsophar, le fait pour Job de soutenir son innocence est une moquerie vis-à-vis d’eux (Job 11.1-4).

 

Il use alors d’un ton ironique pour blâmer la sagesse et la droiture de Job 11.5-6. En lui montrant que la  connaissance qu’il croit avoir de Dieu n’est qu’une prétention et une folie Job 11.7-12.

 

Il l’invite à se repentir pour que Dieu se souvienne de lui Job 11.13-19 autrement (s’il veut demeurer dans sa méchanceté) se serait pour lui, la mort Job 11.20.

 

Il lui montre que la richesse dont il jouissait n’était que le produit de son injustice et que le fait que tout ceci lui échappe n’est que la confirmation du principe selon lequel « le triomphe et la joie du méchant sont de courtes durées » Job 20.1-5

 

 

Il lui montre que la richesse dont il jouissait n’était que le produit de son injustice et que le fait que tout ceci lui échappe n’est que la confirmation du principe selon lequel « le triomphe et la joie du méchant sont de courtes durées » Job 20.1-5

 

Tout comme les autres il apprend à Job le sort que Dieu réserve aux méchants Job 20.6-29.

 

 

Comment peut-on qualifier les propos et la conduite de ses amis ?

 

Il est clair que les trois amis de Job se sont lancés contre lui dans un « jeu » de culpabilisation. Voyant l’obstination de Job à soutenir son innocence, ils se sont lancés dans une campagne de dénigrement, d’allégations voire d’accusations.

 

Ils accusent Job pour des fautes, qu’ils ne soutiennent que par principe. Ce sont des “accusations par hypothèse“, des “condamnations par principe“.

 

Se basant sur les principes de la loi, sur l’histoire et sur les témoignages des anciens ils sont plus que convaincus que Job a commis les mêmes péchés que ceux qui ont souffert pareils maux ; n’ayant aucune preuves ni n’ayant reçu aucun témoignage de la culpabilité de Job, ils se contentent d’énumérer contres Job, des exemples de péchés qu’ont commis les méchants qui ont été sous le jugement de Dieu. Pour eux, ce serait  absurde et controversant, que cela en soit autrement.

 

Il fallait donc ignorer les propos de Job, ne point faire mention du témoignage que tous avait de lui ; le pousser à se repentir, lui montrer que Dieu tirera vengeance contre lui de « tout le mal qu’il a fait ».

 

Peut-on dire qu’ils ont été victimes de la connaissance qu’ils avaient ?

 

Dans une certaine mesure oui on peut le dire, vu le fondement du principe sur les bénédictions et les malédictions, et le fait qu’ils en étaient figés. Pour eux si Dieu est dans sa parole alors il ne fait aucun doute que Job n’était en réalité qu’un hypocrite ou qu’il dissimulait ses péchés. Car d’après le principe, le malheur (la malédiction) devait s’abattre sur les méchants (les pécheurs).

 

Mais à y regarder de près et à faire plus attention on peut dire qu’ils ont commis des erreurs et ont manqué de certaines choses dans leur jugement à savoir:

 

  • Avoir des preuves ou des témoignages (dépositions) contre Job ;
  • Prendre en considération les confessions d’innocence de Job vu les bons témoignages dont il jouissait ;
  • L’aider à implorer Dieu, et l’aide à situer et résoudre le lien entre sa justice et le sort qu’il subit.

 

C’est là ce qu’il fallait faire, plutôt que de chercher à démontrer que Dieu lui en veut.

C’est d’ailleurs à juste titre, comme nous le verrons plus loin, que Dieu leur montre que c’est selon la folie qu’ils ont agi vis-à-vis  de Job et qu’ils n’ont pas parlé de lui (Dieu) avec droiture.

 

Ceci dit, il est important que nous accomplissions toute chose dans la droiture du cœur car ce sont les intentions de notre cœur, dans l’accomplissement d’une action qui déterminent notre bonne foi.

En fait:

 

  • Même si on venait à poser une « bonne action », mais avec une mauvaise intention de cœur, notre action n’est plus une bonne action, elle n’est qu’apparente c.à.d. Que nous avons posé une action apparemment bonne mais elle est par essence mauvaise (ex : un présent dans l’intention de corrompre, etc.)

 

  • De même, si on pose une « mauvaise action », mais avec une bonne intention de cœur, notre action n’est plus une mauvaise action, elle n’est qu’apparente c.à.d. Que nous avons posé une action apparemment mauvaise mais elle est par essence bonne (ex : punition, correction, etc.).

 

L’intention étant le motif qui fait agir, il y’a donc un lien étroit entre l’intention et l’action. Le jugement qu’on porte sur une action peut donc être faussé, puisque c’est l’intention qui la génère. C’est donc à juste titre que Dieu qui sonde les cœurs et les reins nous dit qu’il juge les sentiments et les cœurs, qui sont le siège de provenance de nos actions (Mt 15.18-19).

 

Réactions  de Job

 

Certes, Job a réagi aux différentes interventions de ses amis, mais il a également tenu une position vis-à-vis de Dieu.

 

Réponses à ses amis

 

Job sachant son intégrité, et ayant connaissance de la loi du jugement de Dieu contre les méchants, tentait de démontrer à ses amis qu’il n’était pas sous le coup d’un quelconque châtiment ou jugement de Dieu, car se disant juste et innocent (Job 6.10, 24, 29, 30; Job 16.17 ; Job 27.5 

 

Il voulait leur apprendre et apprendre également, à tous ceux qui le prennent pour méchant, le fondement de sa raison.

 

Job 16.21

« Puisse-t-il donner à l’homme raison contre Dieu, Et au fils de l’homme contre ses amis! »

 

Job 16.21

«…Car la justice de ma cause sera reconnue »

 

Le premier étonnement de Job vient quant au fait que ses trois amis le trouvent menteur et le tiennent plutôt pour coupable.

 

Il leur rappelle d’abord la première des choses qu’ils étaient supposés faire en tant que ses amis :

 

Job 6.10 « Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami,
Même quand il abandonnerait la crainte du Tout-Puissant »

 

Job leur montrait ainsi qu’il avait plus besoin de leurs soutiens que d’être accablé de remontrances ; Job 19.1-3 ;

 

Il va même jusqu’à les appeler «consolateurs fâcheux» à cause de ce que leur manière de le consoler produisait plutôt un effet contraire (l’irritation) Job 16.2.

Il trouve également de la vanité et de la perfidie dans leurs consolations Job 21.34.

 

Job ne partage pas la même approche de démonstration de la  justice de l’homme devant Dieu.

 

Pour ses amis

 

L’homme ne peut être juste devant Dieu car c’est un être inférieur donc faillible au péché.

Job 4.12-21; Job 15.14-16 Job 25.4-6

 

Pour Job

 

L’homme ne peut être juste parce que même s’il l’était, il ne pourrait jamais le prouver et le démontrer devant Dieu, Il n’aura jamais sujet de se glorifier pour cela parce que devant Dieu nul n’est juste.

Job 9.1-4, 12-15, 19-22, 29-35; Job 13.18-23 ; Job 23.3-13 

 

Job tente de montrer à ses amis qu’il n’a pas perdu la raison de la sagesse et que tout comme eux il a de la connaissance et de l’intelligence (Job 12.1-3 ; 13.1-2 ; Job 16.4-5 ; Job 26.1-4)

Job leur lance le défi de prouver qu’il a péché (…) plutôt que d’imaginer des fautes qu’il aurait faites « Car vous, vous n’imaginez que des faussetés »Job 13.4 

 

Il les traite de « médecins de néant » parce qu’ils veulent soigner ou donner un remède à un mal qui n’existe pas. Job 13.4 

 

Dans tout le chapitre 21, il tente de leur démontrer des limites  au principe du jugement par le fait que l’homme méchant aussi prospère dans le mal, qu’il n’est point atteint par le malheur et qu’il jouit de l’abondance jusqu’à son dernier souffle. Cela est pour Job comme une contrariété Job 21.6.  

Pour Job donc, si ses trois amis se confortent à l’idée que le principe du jugement est infaillible, il leur demande d’expliquer alors pourquoi il arrive dans bien des situations que le pécheur vive dans le bonheur jusqu’à sa mort.

 

Du chapitre 27 au chapitre 31, Job se lance dans une sorte de conclusion de ses propos :

 

  • Il montre que l’Eternel est son Dieu et il le sera malgré tout Job 27.1-4
  • Il reste ferme sur son innocence Job 27.5-10
  • Job donne sa compréhension des choses sur la part que Dieu réserve à ceux qui sont réellement méchants Job 27.11-23
  • Job indique le chemin de la sagesse et de l’intelligence mal connues des hommes pourtant connaissant bien le chemin de l’argent, de l’or, du fer, du pain … chapitre 28
  • Bob se lance dans une comparaison du sort qu’il endurait à celui de son ancienne vie, désirant vivement revivre son ancienne vie chapitre 29 et 30
  • Job demande à Dieu de peser sa justice tout en lui lançant le défi de ressortir juste de sa situation; et si les choses étaient autrement il demande à Dieu d’être libre de toute action contre lui chapitre 31

 

  1. Sa Position vis-à-vis de Dieu

 

Comment Job pouvait-il comprendre Dieu, et lui dire ce qu’il pense?

Il commence au chapitre 3 à s’en prendre et maudire le jour de sa naissance.

 

Mais il va aller un peu plus loin dans Job 6.4

 

« Car les flèches du Tout-Puissant m’ont percé, et mon âme en suce le venin; les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. »

 

Job dit reconnaître la main de Dieu contre lui. Et il ne se serait pas plaint si la nourriture (le malheur) à laquelle il ne s’attendait pas lui convenait Job 6.5-7.

 

Il demande à ce que Dieu reconnaisse, même s’il tirait du plaisir ou de la joie à le faire souffrir, que Jamais il n’a transgressé ses ordres (Job 6.9-10)

 

Il s’étonne de ce que Dieu s’en prend à lui de cette manière. Tout en s’identifiant hypothétiquement à un pécheur, il se demande pourquoi Dieu ne lui pardonnerait pas son péché Job 7.17-21. Mais c’est juste une hypothèse, selon lui, il est innocent et près à le démontrer (Job 10.7);

 

Comme nous le disions plus haut, Job reconnait que l’homme ne peut être juste devant Dieu Job 9.1-2. Mais pour lui c’est parce que Dieu, quand bien même l’homme serait juste, il le déclarerait coupable, parce que l’homme ne trouverait pas d’arguments devant celui qui est plus sage que lui, parce que l’homme ne trouverait personne pour défendre sa cause et qu’il serait en face de quelqu’un qui est à la fois juge et plaignant Job 9.3-35 ; Job 10.1-17.

 

Dans ces conditions Job préférerait n’avoir jamais  vu le jour, plutôt que de naître et de souffrir, non parce qu’il est coupable, mais parce que cela plait à Dieu Job 10.18-22

 

Job reconnaît avant tout la justice et la sagesse de Dieu (Job 12.13-25)

Mais tout en reconnaissant la justice de Dieu, il demande à Dieu de reconnaitre la sienne et se dit prêt à aller jusque devant lui pour plaider sa cause et même en avoir raison Job 13.18 ; Job 23.1-5.

 

Pour Job, si Dieu a pris la peine de faire l’homme qui est peu de chose devant lui, qu’il le laisse au moins jouir de sa vie jusqu’au terme qu’il a fixé lui-même Job 14.1-6.

Selon lui, la condition dans laquelle Dieu le place ne lui permet plus d’espérer, parce que l’aboutissement en est la mort : Job 14.7-22 ; Job 17.14-16.

 

Job se voit tellement pur que pour lui Dieu « imagine des iniquités à sa charge » Job 14.17

 

Réaffirmant la responsabilité de Dieu dans tout le malheur qui s’abat sur lui, il implore « son témoin dans le ciel », afin que celui-ci lui donne raison contre Dieu au moins avant la fin de ses jours Job 16.19-22.

 

Job 19.11 «

Il s’est enflammé de colère contre moi, Il m’a traité comme l’un de ses ennemis. »

 

On peut lire de l’amertume dans les paroles de Job mais également une certaine déconvenue eu égard au fait qu’il s’attendait à être comblé de faveur et non de colère, à être traité comme un ami et non comme un ennemi.

 

Job se dit épouvanté de voir prospérer le méchant (Job 21.6-34 ; Job 24.1-25). Pour lui « C’est le méchant qui devrait contempler sa propre ruine, et c’est encore lui qui devrait boire la colère du Tout-Puissant » Job 21.20 ; car la colère et l’hostilité de Dieu étaient supposées s’abattre contre de tels hommes ; Mais lui, juste et innocent, pourquoi devrait-il subir le sort du méchant.

Job se dit confus, il dit implorer justice et point de justice Job 19.7

Finalement Job dit ressentir de l’épouvante et de la peur de Dieu, vue l’incongruité dans laquelle les choses se déroulent devant lui Job 23.15-16

 

 

Comme vu plus haut, voici ce que Job indique sous forme de conclusion :

 

  • Il Réaffirme que l’Eternel est son Dieu et il restera vivant pour lui malgré tout Job 27.1-4
  • Il reste ferme sur son innocence Job 27.5-10
  • Il donne sa compréhension des choses sur la part que réserve Dieu à ceux qui sont réellement méchants Job 27.11-23
  • Il indique le chemin de la sagesse et de l’intelligence mal connu des hommes pourtant connaissant bien le chemin de l’argent, de l’or, du fer, du pain … chapitre 28
  • Il se lance dans une comparaison du sort qu’il endurait avec son ancienne vie. Job désirait revivre son ancienne vie chapitre 29 et 30
  • Il demande à Dieu de peser sa justice tout en lançant le défi d’en ressortir juste, autrement que Dieu soit libre de toute action contre lui chapitre 31

 

 

On peut retenir que Job dans sa position vis-à-vis de Dieu n’a point tenu de propos injurieux, ni de malédiction ; Il n’a pas non plus renié Dieu. Au contraire il a reconnu la sagesse et la toute-puissance de Dieu.

 

Toutefois Job se disait lui aussi juste et également sage, pour comprendre que « Dieu ne fait pas preuve de justice quand il lui inflige un sort réservé normalement aux méchants ».

Des propos qui sont par moment très prétentieux.

 

  1. Le plan de Dieu

 

  1. Discours de ÉLIHOU

 

ÉLIHOU était le quatrième personnage avec les trois autres à demeurer aux cotés de Job. La Bible nous dit qu’il était présent depuis le début de toutes les différentes interventions, laissant d’abord intervenir les trois amis qui étaient ses devanciers en âge avant de prendre la parole.

Cette attitude d’humilité et de soumission lui a permis de  s’enquérir de l’attitude et de la réaction de chacun.

 

Job 32,4

« Comme ils étaient plus âgés que lui, Élihou avait attendu jusqu’à ce moment pour parler à Job »

 

Job 32,6

« …Je suis jeune, et vous êtes des vieillards; c’est pourquoi j’ai craint, j’ai redouté de vous faire connaître mon sentiment »

 

ÉLIHOU a attendu que le conseil (ici l’assemblée constitué par les trois amis) n’ait plus rien à dire.

A lui maintenant de délier la langue et de réagir aux discours des trois amis, à celui de Job puis de donner sa vision des choses sur le plan de Dieu.

 

  • Contre les trois amis

 

Job 32,4

« …sa colère s’enflamma contre ses trois amis, parce qu’ils ne trouvaient rien à répondre et que néanmoins ils condamnaient Job »

 

L’attitude flagrante de « condamnation par principe » évoquée un peu plus haut ne passe pas inaperçue aux yeux de Élihou. Il a compris que leur discours ne reposait que sur des hypothèses et des préjugés. Les trois amis sans avoir connaissance d’une quelconque vie de péché ni d’iniquité dans la vie de Job, se permettait de le culpabiliser et de le condamner.

 

Il constate un jugement trop vite prononcé de la part des trois vieillards, car pour eux, le simple fait que Job subisse des difficultés est suffisant pour lui coller la nouvelle étiquette de « pécheur » et de « méchant ».

 

Cependant « Ils ne trouvaient rien à répondre »,  Quand Job leur demandait d’apporter la preuve de leur condamnation ou de justifier la prospérité du méchant.

 

Job 32.7-9  « 

Je disais en moi-même: Les jours parleront,
Le grand nombre des années enseignera la sagesse.
8 Mais en réalité, dans l’homme, c’est l’esprit,
Le souffle du Tout-Puissant, qui donne l’intelligence;
9 Ce n’est pas l’âge qui procure la sagesse,
Ce n’est pas la vieillesse qui rend capable de juger
 »

 

Élihou constate la limite de la connaissance humaine (la connaissance apprise au fil des années de la vie de l’homme). Il se rend compte que trois « vies » de sagesse et de connaissance n’ont pu ramener Job à la raison et n’ont pu lui faire comprendre le plan de Dieu pour lui.

 

Ils sont passés outre le chemin que Dieu avait voulu qu’ils empruntent pour assagir Job : dans le langage commun, c’est ce qu’on appelle faire un « hors sujet » ;

Condamner Job n’était donc pas la chose à faire ; Il était plutôt question de retourner à Dieu par la prière et la supplication afin qu’il leur apprenne l’enseignement et l’attitude à adopter devant cette nouvelle facette de ses desseins.

 

Il réalise donc que la compréhension de la situation de Job ne pourra se faire ni dans la chair, ni avec l’entendement humain, encore moins avec la force de notre réflexion,…, mais seulement par l’esprit :

 

2 Co 3.6

« Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie »

 

Jn 6.63  « 

C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien… »

 

On se rend compte de la nette portée de l’esprit (la pensée et les profondeurs de Dieu à révéler) par rapport à la lettre (la pensée et les profondeurs de Dieu révélés).

 

Nous en avons déjà fait la différence :

La loi ou l’écriture symbolisées par la lettre  (ou la Bible si vous le voulez) constitue ce que nous savons déjà de Dieu, ce que nous avons reçu de Dieu. La lettre est figée, elle n’évolue pas ; et ce qui n’évolue pas est inerte ; quand nous n’arrivons plus, par une simple lecture à en tirer de quoi nous éclairer par rapport à une situation particulière, c’est l’esprit qui vient prendre le relais.

 

Lisons 1 Co 2.7-13

« nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire,
8 sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.
9 Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.
10Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.
11 Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu.
12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce.
13 Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. »

 

Nous pouvons aussi, dans le livre de Jean relire le  rôle  de l’Esprit:

 

« …vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » Jn 15.26 et « … il vous annoncera les choses à venir » Jn 16.13

 

L’Esprit nous aide à tirer d’autres instructions de la lettre. Il nous arrive par expérience qu’à travers un seul verset ou passage biblique, de tirer plusieurs instructions édifiantes et non contradictoires.

 

A la réalité, la souffrance de Job est incongrue pour l’homme ; et les trois amis, ne pouvant ni l’interpréter ni le démontrer par la lettre, on comprend pourquoi ils ont passés leur temps à tergiverser, à spéculer.

 

Il arrive par moment que l’on s’emporte dans la chair à démontrer des situations anormales et qui nous dépasse ; mais on se rend souvent très vite compte de nos embrouilles en perdant le fil de la logique, quand nous n’en sommes pas outillés du point de vue des arguments, de preuves ou de justifications ; il est préférable dans ce cas-là de se taire ;

Particulièrement, l’un des trois amis, je veux parler de Tsophar, était sur la bonne voie quand il disait dans Job 11.7-13 :

 

Prétends-tu sonder les pensées de Dieu,
Parvenir à la connaissance parfaite du Tout-Puissant?

8 Elle est aussi haute que les cieux: que feras-tu?
Plus profonde que le séjour des morts: que sauras-tu?
9 La mesure en est plus longue que la terre,
Elle est plus large que la mer.
10 S’il passe, s’il saisit,
S’il traîne à son tribunal, qui s’y opposera?
11 Car il connaît les vicieux,
Il voit facilement les coupables.
12 L’homme, au contraire, a l’intelligence d’un fou,
Il est né comme le petit d’un âne sauvage.
13 Pour toi, dirige ton cœur vers Dieu,
Étends vers lui tes mains »

 

 

Il disait à Job au verset 8 qu’on ne peut pas avec notre propre connaissance sonder les profondeurs de Dieu, autrement dit, on ne peut pas expliquer tout ce que Dieu fait avec ce qu’on dit même déjà savoir de lui. Et il lui montre la bonne attitude à adopter dans ce cas au verset 13,  celle de recourir à Dieu qui peu toute chose (pour l’aider à comprendre sa situation).

Mais on n’est très vite découragé quand on lit le verset 14, où il revient sur la prétendue culpabilité de job « Éloigne-toi de l’iniquité, et ne laisse pas habiter l’injustice sous ta tente ». On peut donc noter une sagesse mal orientée, un entremêlement dans le maniement de la connaissance des trois amis… Il n’y avait donc que l’esprit pour parfaire tout ça.

 

« A mon tour, je veux répondre aussi, je veux dire aussi ce que je pense.
18 Car je suis plein de paroles,
L’esprit me presse au dedans de moi; »

 

Elihou devant la limite de la sagesse des trois amis, prend la parole devant Job par l’esprit.

 

 

  • Contre Job

 

32.2 « …Sa colère s’enflamma contre Job, parce qu’il se disait juste devant Dieu »

 

Il dit vouloir lui parler avec droiture contrairement aux trois amis « C’est avec droiture de cœur que je vais parler, c’est la vérité pure qu’exprimeront mes lèvres: » Job 33.3

 

Contrairement aux trois autres amis, il ne soutient par que Job est un pécheur tout en faisant étalage de prétendu péchés qu’il aurait commis, mais il montre à Job que même avec sa sanctification il ne pourrait être juste devant Dieu parce qu’il y’a malgré tout, toujours en l’homme de l’iniquité d’une certaine manière ou d’une autre.

 

Il commence à reprendre Job pour ce qu’il revendiquait sa pureté, et une pureté qui d’après Job devrait être un motif pour que Dieu se sente obligé et contraint de lui rendre son innocence.

Il lui apprend que Dieu est plus grand que lui et que c’est plutôt dans l’humilité qu’il doit parler à Dieu. Tout doit se faire dans la prière et la supplication et non par sommation ni par exigence « parce qu’il ne rend aucun compte de ses actes? » Job 33.13

 

Nous devons plaider notre cause plutôt que de la plaindre ou de la revendiquer.

 

Il explique également que l’homme doit apprendre à écouter Dieu car il parle de plusieurs manières. Nous devons donc ne point arrêter une manière par laquelle Dieu doit forcément nous parler ou nous exaucer. Ce serait le limiter et lui imposer notre façon de voir. Nous devons apprendre à mettre de côté ce que nous savons et écouter Dieu qui a plus de choses à nous apprendre sur notre situation.

 

La vision de Dieu est de garantir notre âme de la fosse. Peu importe la situation que nous traversons, il nous suffit dans l’obéissance d’être dans les voies du Seigneur car le projet pour les justes est toujours le bonheur et le salut.

 

Job parle comme si Dieu était à son service. Nous devons nous rappeler que nous sommes serviteurs de Dieu, donc au service de Dieu et non pas le contraire. Notre attitude vis-à-vis de Dieu doit être une attitude de respect et de considération. Ce n’est pas parce qu’un  père à la responsabilité de nourrir son enfant que ce dernier va lui en intimer l’ordre.

Nous devons avoir une attitude d’humilité et de soumission même quand nous croyons avoir raison lorsque nous nous adressons à Dieu. Rappelons-nous que Dieu n’a de compte à rendre à personne. Gardons à l’esprit qu’il fait grâce aux humbles et qu’il résiste aux orgueilleux.

 

Ro 9.14-24

14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Loin de là !

15 Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion.

16 Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.

17 Car l’Écriture dit à Pharaon : Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre.

18 Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.

19 Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ?

20 O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?

21 Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ?

22 Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition,

23 et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire ?

 

 

Pr 29.23 « 

L’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire. »

 

Aussi Dieu est juste et ne saurait commettre l’injustice, il n’a pas besoin qu’on lui dise le témoignage de qui que ce soit « Car Dieu voit la conduite de tous, Il a les regards sur les pas de chacun. Job 34.21 »Pour ainsi dire, Job n’a pas à s’en faire car s’il est juste Dieu le sait et il est juste pour lui rendre selon son œuvre.

 

Job 34.10

« 10 Écoutez-moi donc, hommes de sens! Loin de Dieu l’injustice, loin du Tout-Puissant l’iniquité! »

 

Il lui rappelle que l’homme qui est soumis à une épreuve, continuera de l’être jusqu’à ce que Dieu obtienne de lui ce pourquoi il l’éprouve. Par conséquent l’attitude des méchants c.à.d. la rébellion, la révolte,  les plaintes, l’estime de soi, l’orgueil, l’indifférence, le recours à d’autres voies etc. sont autant d’éléments dont nous devons nous garder lorsque que nous traversons des situations de douleur.

 

Job 34.36 « 

36 Qu’il continue donc à être éprouvé, puisqu’il répond comme font les méchants! … »

 

Job 36.19

« Tes cris (plaintes) suffiraient-ils pour te sortir d’angoisse, et même toutes les forces que tu pourrais déployer? » 

 

Il intervient également sur le fait que Job se demandait s’il y’avait finalement un intérêt à suivre Dieu, à être juste et ne point pécher.

 

Job 35.3 « 

3 Quand tu dis: Que me sert-il, que me revient-il de ne pas pécher? »

 

Il lui répond là-dessus en réaffirmant que Dieu n’est ni augmenté, ni diminuer par notre justice ou nos péchés et que cela ne profite ou ne nuit qu’à nous même ou à notre prochain.

Une manière de dire que c’est nous et nos semblables qui souffrirons nos méchancetés, tout comme c’est nous et nos semblables qui bénéficierons de nos bonnes œuvres.

 

Il encourage Job à la patience en lui indiquant que le fait qu’il ne voit pas la main de Dieu pour le secourir ne veut pas dire que sa cause n’est pas devant lui.

 

Job 35.14-15 « 

Bien que tu dises que tu ne le vois pas, ta cause est devant lui: attends-le!
15 Mais, parce que sa colère ne sévit point encore, ce n’est pas à dire qu’il ait peu souci du crime »

 

Élihou, contrairement aux autres amis, n’affirme pas que Job à péché. Seulement il veut que Job retienne que Dieu soumet le juste à plusieurs conditions pour que celui-ci apprenne l’instruction par rapport à ce que Dieu veut tirer de lui.

« Mais Dieu sauve le malheureux dans sa misère, et c’est par la souffrance qu’il l’avertit »Job 36.15

 

Pour Elihou si Job écoute l’instruction et s’y soumet, il sauvera sa vie autrement il la perdra Job 36.7-15.

Il intervient par la suite pour que Job  garde à l’esprit, (et ce, quel que soit les circonstances qu’il traverse), que Dieu est toujours grand par sa force et par sa puissance.

 

Job 36.26

« Dieu est grand, mais sa grandeur nous échappe, le nombre de ses années est impénétrable »et Job 37.

 

 

 

  1. Intervention de Dieu

 

  • Contre Job

 

Contrairement à Élihou, Dieu interpelle d’abord Job qui est au centre de toutes ces discussions.

 

Job 38.1-2 « 

1 L’Éternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit:
2 Qui est celui qui obscurcit mes desseins Par des discours sans intelligence? »

 

Si nous optons pour un langage sans connaître la pensée de Dieu : cela est un langage sans intelligence ; et un langage sans intelligence vise à dire le contraire, à s’opposer ou à donner des limites aux desseins de Dieu, pervertir le projet qu’il a d’établir quelque chose.

 

Il est clair qu’un discours sans intelligence ne repose sur rien, sinon sur la compréhension que nous nous formulons par rapport à notre propre sagesse, à nos propres raisonnements.

 

Dieu juge donc d’insensés, les discours de Job, parce que celui-ci se croyant sage, cherchait à établir que Dieu se trompait sur son compte, qu’il avait tort de lui infliger la souffrance parce qu’il se voyait juste ou qu’il devait plutôt lui accorder des grâces et des bénédictions en accomplissant ses promesses envers lui, en confirmant sa parole par rapport à tout ce qui y est dit, en démontrant sa puissance (de guérison) et sa fidélité (le respect de ses propres principes).

 

Agir de cette manière c’est obscurcir les desseins de Dieu. C’est dire que Dieu ne sait pas trop ce qu’il fait (il dit une chose et accompli le contraire), c’est dire qu’il n’a plus la bonne maîtrise de ses œuvres et qu’il n’assure plus le contrôle de l’avenir de la création ; c’est dire qu’il a du mal à assurer la continuité de son plan (la loi, les principes révélés) ; qu’il a abandonné le monde entier entre les mains du diable et qu’il n’a plus la capacité et la faculté d’en assurer la survie ; ou enfin qu’il nous abandonne entre les mains de Satan, rien que pour son bon plaisir.

 

Il nous arrive de tenter d’expliquer par des raisonnements farfelus, pardonnez-moi le mot, ce qui nous arrive ou arrive autour de nous. Par exemple comment voulez-vous que Dieu juges les théories humaines tendant à expliquer l’origine et l’évolution des espèces et de l’univers ; ex : théorie de l’évolution, théorie du  big bang, etc. Enfin ! nous connaissons toutes les folies dont nous faisons étalages pour tenter d’expliquer, par l’inexplicable, ce que l’esprit qui est en l’homme ne peut expliquer. On n’est donc pas étonné de voir que cela a pour résultat des faussetés, des anti-vérités, des blasphèmes, des sophismes …

 

Bien-aimés, quand nous sommes confrontés à des situations qui paraissent contredire la logique de la foi, des situations qui nous contrarient, des situations pour lesquelles notre connaissance n’apporte aucune explication, la meilleure attitude n’est pas de broncher au risque de tenir des discours sans intelligence qui auront pour conséquence la perversion des desseins de Dieu. Il faut plutôt se référer à Dieu qui nous en donnera, meilleure explication et meilleure attitude à adopter.

 

Job a su préserver sa langue de pécher contre Dieu en ne le reniant pas et en ne le maudissant pas, mais il n’a pas su donner une limite à sa sagesse, allant jusqu’ à la confronter à celle de Dieu.

 

A Dieu de le ramener à la raison…

 

Dieu se livre dans les chapitres 38 et 39 à un questionnaire afin que Job qui avoir de l’intelligence et de la sagesse lui en donne réponses.

Dieu voulait par ces questions prouver à Job, qu’en tant qu’homme, il ne parviendra jamais à toute la connaissance et il n’en aura jamais toute la sagesse.

Si dès l’origine, il a établi des fondements, il sait à quoi cela répond.

Quand il nous confronte à certaines réalités ou à certaines situations, il en sait la raison.

Le Seigneur veut éprouver la confiance que nous plaçons en lui : arrêtons de lui demander des explications ou de dire qu’il fait mal.

 

De 29.29 « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi »

 

1 Co 13.9 « Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie »

 

Ro11.33-34 « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car
34 Qui a connu la pensée du Seigneur,
Ou qui a été son conseiller? »

 

Lorsque la bible dit que « l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » 1 Co 2.10, cela ne veut pas dire que l’Esprit déverse sur nous tout ce que Dieu sait au point qu’il n’y ait plus rien qui échappe à notre connaissance et que nous soyons capable d’expliquer toute chose. Bien-aimés sachons que penser et agir de cette manière, c’est être prétentieux et se faire égale à Dieu ; Même le Seigneur Jésus s’est donné des limites.

Dieu nous apporte à mesure de notre croissance, de notre maturité et selon notre obéissance, de nouvelles choses de peur que rien ne soit fait pour notre destruction.

 

Mt 9.16-17 « 

Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieil habit; car elle emporterait une partie de l’habit, et la déchirure serait pire.
17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent
 »

 

Nous comprenons donc que le Seigneur accompli dans notre vie chaque chose en son temps. Et pour ce qui est de l’accomplissement et du temps, ne croyons pas que cela relève totalement de lui ; je veux dire que nous en sommes aussi déclencheur : Il arrive qu’au temps fixé pour une action de Dieu dans notre vie, nous n’en soyons pas digne ou que nous ne soyons pas prêt ;

 

Il était évident, je dirai même naturel que Job ne puisse avoir aucune réponse aux questions que Dieu lui posait.

 

« 36 Job répondit à l’Éternel et dit:
37 Voici, je suis trop peu de chose; que te répliquerais-je?
Je mets la main sur ma bouche.
38 J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus;
Deux fois, je n’ajouterai rien
. »

 

Devant la description que Dieu fait de son œuvre, devant l’étendu de toute la création, devant l’infinie richesse de sa gloire, Job ne pouvait que s’identifier à une minuscule créature devant toute la création ; en mettant la main sur sa bouche, il a reconnu la très infime sagesse et la minime connaissance qu’il avait des desseins de Dieu.

 

Mais Dieu ne s’est point limité à cela.

 

Job 40.3 « 

Anéantiras-tu jusqu’à ma justice?
Me condamneras-tu pour te donner droit
 »

 

Job avait poussé un peu loin ses propos, quand il disait que l’Eternel lui refuse la justice et quand il se mettait dans la peau de quelqu’un que Dieu juge à tort.

 

Dans Job 40.5-9 Dieu lui lance le défi de montrer ce qu’il peut faire de sa droite en lui assurant de lui en rendre hommage s’il parvenait à en user comme lui Dieu le fait de la sienne.

 

Il finit par donner une illustration de ce que fait sa droite en décrivant la beauté et la force de deux espèces animales que sont le crocodile et l’hippopotame. Job 40.10-28 ; Job 41.1-25

 

Il est auteur et maître de toute chose, souverain dans l’accomplissement de ses desseins.

Si ses œuvres jusque-là sont admirables et indescriptibles dans leurs splendeurs, leur richesse et leur beauté, c’est parce qu’il les a conçu lui-même. Nous n’avons donc aucune raison de nous soucier maintenant de ce qu’il fait, car tout ce qu’il fait est bon. Ce que nous pensons subir n’est que illusoire car en réalité, Dieu nous aime et il ne saurait agir pour notre perte.

 

Ses desseins ne doivent point être obscurcis par nos contestations, nous ne devons aucunement nous y opposer ou les dénigrer. Il finit toujours par nous convaincre de ses œuvres et aucune raison ne triomphe de son incontestable sagesse (Job 39.35).

En bronchant, nous touchons parfois sans nous en rendre compte à la justice de Dieu (Job 40.3) et le condamnons à tors dans nos cœurs et par nos lèvres.

 

Rien ne doit s’opposer aux pensées de Dieu, ses voies sont certes insondables et impénétrables mais justes (Ro 11.33 ; Ps 139.17): parler contre ce que Dieu fait c’est obscurcir ses desseins. Tant qu’une œuvre est de Dieu, elle ne doit point être contestée et ce que nous pouvons faire si l’exécution de son plan pour nous semble difficile c’est de prier et  le supplier pour qu’il en allège la charge voir qu’il nous en délivre. Nous devons plaider notre cause plutôt que de nous en plaindre ou de nous rebeller. Il vaut mieux être humble et obéissant, montrant par-là, la souveraineté et la grandeur de Dieu, pour attirer à nous sa faveur, que de vouloir nous confronter à lui.

 

Job fini par comprendre que Dieu par sa puissance fait toute chose bonne et que rien ne doit contredire son plan pour l’humanité et pour la création toute entière.

Il comprend que celui qui veut donner une explication à un mystère, sans  recevoir explication, finit par faire étalage d’absurdité et de folie.

Il dit « … Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas » Job 42.3

 

En utilisant le mot merveilles en référence à sa situation, Job commence à réaliser le plan de Dieu pour lui. Il commence en effet à comprendre que derrière toutes les atrocités, les douleurs et toute la souffrance qu’il endurait, il se cachaient « des merveilles ». Job se rend maintenant compte qu’il avait bronché devant des situations qu’il ne comprenait pas, des  événements qui le dépassaient et qu’il avait pourtant jugé et qualifié à sa façon. Fort heureusement pour lui, il a vite réalisé que Dieu ne l’avait jamais oublié ni jugé, qu’il ne l’avait jamais condamné et que tout ce qui avait cours n’était que pour lui assurer des merveilles.

 

Le plan ou le dessein de Dieu pour nous est donc assimilable à des merveilles. Quelle que soit la nature des difficultés, des  problèmes, des circonstances  que nous traversons, nous avons maintenant la certitude que Dieu prépare pour nous des merveilles, des choses agréables.

 

Job 42.5

« Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon œil t’a vu »

 

Job nous montre  une différence entre entendre parler de Dieu et voir Dieu.

 

entendre parler de Dieu : est différent d’entendre Dieu parler. C’est être au fait de ce que Dieu fait, et a fait avec les autres. C’est parvenir à la connaissance de ce que les autres ont reçu de Dieu, leur expérience, leur témoignage.

 

Voir Dieu : c’est aussi  l’entendre. C’est vivre une expérience personnelle avec Dieu ; le sentir nous toucher, et sentir qu’on le touche.

On ne peut pas chercher à voir quelqu’un dont on n’a pas entendu parler.

C’est déjà notre foi et notre croyance en lui qui doit nous pousser à faire un autre pas avec lui.

Voir Dieu est donc une seconde étape de notre foi chrétienne. Ce n’est donc pas le contraire ; l’on ne doit pas chercher à voir avant de croire, mais croire déjà en ce que l’on a entendu de lui et manifester notre désir de vivre personnellement ce qu’on a entendu.

On a déjà une foi de ce qu’on entend « … la foi vient de ce qu’on entend… » Ro 10.17, vivre personnellement cette foi vient la renforcer.

 

Jusque-là, Job n’avait connu Dieu que par ce qu’il entendait de lui, de ce que l’histoire, les anciens et la loi disait. Aujourd’hui Job vit une expérience personnelle avec Dieu, il réalise cette proximité avec Dieu qui lui apprend d’avantage sur sa personne, ce qu’il est et ce qu’il fait. Job pourra donc mieux parler de Dieu et mieux témoigner de lui ; son “évangile“ ne reposera plus seulement sur le témoignage des autres, désormais il pourra parfaitement partager son propre témoignage avec les autres.

 

Job après avoir compris le plan de Dieu et ses desseins ne tarde pas à regretter sa méconduite. Il comprend qu’il s’est laissé prendre par sa sagesse et par la connaissance limitée et figée qu’il avait.

 

 

Job 42.6 « C’est pourquoi je me condamne et je me repens
Sur la poussière et sur la cendre »

 

  • Contre les trois amis

 

Job 42.7-8 « 

7 Après que l’Éternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Éliphaz de Théman: Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job.
8 Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie; car vous n’avez pas parlé de moi avec droiture, comme l’a fait mon serviteur Job. »

 

Après qu’on a bien compris l’attitude des trois amis à l’égard de Job, il n’est pas étonnant de voir Dieu se mettre en colère contre eux.

Dieu leur fait le reproche non de n’avoir pas parlé de lui, mais plutôt de n’avoir pas parlé de lui avec droiture.

Ceci veut dire qu’ils ont certes parlé de lui, mais de la mauvaise manière. C.à.d.  qu’ils l’ont fait selon leur humeur, leur propre inspiration, leur vision, voire selon la compréhension qu’ils avaient.

 

Toutefois, Dieu leur pardonnera leur péché par compassion et par égard à Job comme on le lit dans Job 42.7-9.

 

Lisons à présent les derniers passages de notre livre :

 

Job 42.10-17 « 

10 L’Éternel rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis; et l’Éternel lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé.
11 Les frères, les sœurs, et les anciens amis de Job vinrent tous le visiter, et ils mangèrent avec lui dans sa maison. Ils le plaignirent et le consolèrent de tous les malheurs que l’Éternel avait fait venir sur lui, et chacun lui donna un kesita et un anneau d’or.
12 Pendant ses dernières années, Job reçut de l’Éternel plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu dans les premières. Il posséda quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs, et mille ânesses.
13 Il eut sept fils et trois filles:
14 il donna à la première le nom de Jemima, à la seconde celui de Ketsia, et à la troisième celui de Kéren-Happuc.
15 Il n’y avait pas dans tout le pays d’aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d’héritage parmi leurs frères.
16 Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération.
17 Et Job mourut âgé et rassasié de jours. 
»

 

C’est avec admiration et ce, dans l’émotion que nous lisons la fin de toutes les calamités dont souffrait Job. Le seigneur lui accorde de vivre plus qu’une nouvelle naissance. Mais c’est une nouvelle naissance qui s’est faite en passant par un baptême d’épreuve et en buvant une coupe de souffrance.

 

Tout comme une mère a de la joie à contempler son enfant après la douleur de l’enfantement, Job peut se réjouir de ses multiples bénédictions, fruit de sa persévérance et de sa dévotion malgré tout pour Dieu. Il est un modèle, et il restera pour toujours un exemple de foi et de persévérance pour tous.

 

Comme un revers, les trois amis se sont retrouvés sous la colère et le jugement de Dieu. Il fallut la prière de Job pour que ceux-ci soient sauvés.

Job ne s’est pas laisser entrainer par la rancune ni par la vengeance, car qui a bien résisté à plus que cela et ce, d’autant  qu’il souffrait.

Bien au contraire, la Bible dit qu’il se laissait visiter et qu’ils mangeaient même avec tous ceux qui pendant qu’il était dans le malheur le dédaignaient et le méprisaient : Job 42.11

Job a vécu après son malheur dans une double opulence à la gloire de son Dieu. Il a retrouvé la santé de sa chair et sa « maison » lui a été restituée avec des fils et des filles. On peut donc dire que Job n’a rien perdu, au contraire il a tout retrouvé et même au-delà : c’est la grâce de Dieu pour qui ne l’oublie pas et qui conserve son amour pour lui.

Je ne sais pas qu’elle a été la réaction de sa femme qui, elle, avait classée Dieu ; mais j’imagine qu’elle en a eu honte et qu’elle s’en est repentie.

 

  1. Résumé : Ce qu’il faut comprendre sur la souffrance de Job
  • La souffrance de Job nous enseigne une nouvelle facette des desseins de Dieu : il s’agit de l’adversité dans la vie du juste.

 

  • Le juste :

 

Job est juste. Mais le juste, ce n’est pas seulement celui qui est exactement intègre comme Job (Ce n’est pas parce que notre justice n’est pas comme celle de job que nous ne  sommes pas justes). Car la justice d’un homme ne se mesure pas en fonction d’un autre, mais par rapport aux lois et aux principes établis par Dieu. En revanche on peut trouver un homme plus juste qu’un autre (lui aussi juste), ils sont dans ce cas tous-deux justes, toute fois, l’un l’est plus que l’autre. Donc on peut être juste sans l’être comme Job, tout comme on peut être juste plus que Job l’a été.

 

Sont justes, tous ceux qui marchent conformément à la parole de Dieu et qui font sa volonté en menant une vie de sanctification. Le juste, ce n’est donc pas celui qui ne pèche plus, mais celui qui fait violence sur lui pour ne pas pécher. C’est celui qui s’il pèche,  reconnaît sa faute en la confessant et en n’y retournant plus.

 

1 Jn 3.7 « Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste. »

 

1 Jn 1.9-10  « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous purifier de toute iniquité.

10 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. »

 

Ne sont pas justes, ceux qui marchent selon la vanité du monde, ceux qui font du pardon et de l’amour de Dieu un prétexte pour vivre dans le péché ; Voici un avertissement pour eux :

 

He 10.26-31 « Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés,
27 mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles.
28 Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins;
29 de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce?
30 Car nous connaissons celui qui a dit:
A moi la vengeance, à moi la rétribution! et encore: Le Seigneur jugera son peuple.
31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant
 »

 

1Pi 2.16« étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu »

 

Ce sont les impudiques, les adultères, les ivrognes, les idolâtres, les efféminés, les incrédules, les meurtriers, … tous ceux qui marchent contrairement à la saine doctrine.

Également les personnes pratiquant le mensonge, les querelles, les animosités, la jalousie, les calomnies, les injures, la moquerie, la médisance, … tout ce qui est contraire aux bonnes mœurs, à la morale, à la bienséance Etc.

 

Si nous sommes donc justes cet enseignement nous concerne et ce qui en découle s’applique aussi à notre vie.

 

  • Seuls peuvent s’illustrer et se mirer dans cette étude, que ceux qui sont justes (ou qui font l’effort pour l’être). Pour ceux qui ne le sont pas et qui souffrent, ils doivent se repentir de leur mauvaise vie, et vivre pieusement en Christ, car Il n’y a aucun avantage à souffrir quand on fait le mal. Il arrive que ces personnes aient besoin de délivrance de liens sataniques ou de possessions démoniaque.

 

1 Pi 4.15-16 « Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui.
16 Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom »

 

L’expression souffre comme chrétien (souffre en tant que chrétien ou souffre comme un chrétien souffre) nous aide à comprendre que la souffrance est attachée à la “chrétienté“.

 

Mais retenons que :

Le mal qui atteint le juste est apparent car il a pour finalité, la gloire ; mais celui du méchant pour sa perte.

Le bonheur qui arrive au méchant est apparent car il a pour finalité, la perte ; C’est une preuve que dans le bonheur il a ignoré Dieu en bafouant ses lois et ses commandements.

 

  • L’adversité : C’est le fait pour les justes d’être confronté à des situations de contrariétés, ce sont généralement des situations contraires à nos espérances, à nos attentes.

 

Nos aspirations et nos attentes étaient avant cette étude, les promesses de grâces et de bénédictions de Dieu pour nous. Comprenons maintenant qu’il peut arriver au juste le bien comme le mal (apparent).

 

Job 30.26 « J’attendais le bonheur, et le malheur est arrivé;
J’espérais la lumière, et les ténèbres sont venues »

 

Ec 8 .14« Il est une vanité qui a lieu sur la terre: c’est qu’il y a des

justes auxquels il arrive selon l’œuvre des méchants… »

 

Ec 9 .2  « Tout arrive également à tous; même sort pour le juste et pour le méchant… »

 

Le Chrétien doit être un “homme averti“ et ne pas se dérober dans des pensées telles que le Chrétien n’a pas de part à la souffrance. Il y en a même qui refusent ou qui évitent de lire le livre de job par crainte de subir son calvaire. Mais laissez-moi vous dire qu’ignorer sa souffrance, c’est la perpétuer.

 

  • Dieu ne nous fait pas souffrir juste parce qu’il en a envie ou qu’il s’en réjouit.

Nous avons compris que le Seigneur peut nous soumettre à un adversaire pour nous éprouver pour voire notre sincérité, notre engagement, notre dévouement, notre amour, également pour nous instruire, pour nous parfaire,…) ce qui aura pour aboutissement notre gloire et le salut de nos âmes. Dieu le permet pour que nous puissions également nous en rendre compte de notre véritable dévouement ou pas pour lui, afin que soit, nous en soyons encouragés, ou que soit nous nous réparions.

 

  • Le mal qui arrive au juste n’est pas une faiblesse de Dieu, ou qu’un signe que Dieu nous aurait abandonné : Dieu reste fidèle et n’abandonne jamais ce qui est à lui.

 

  • La “procuration de tentation“(le pouvoir) que Dieu accorde à l’adversaire « contre » nous n’est pas pour notre perte et n’est pas au-delà de notre capacité à les surmonter1 Co 10.13.

 

  • Dieu ne nous abandonne jamais au sort de l’adversité. Mais cette situation peut continuer jusqu’à ce qu’il obtienne de nous ce pourquoi il nous éprouve. A nous de lui être soumis et obéissant, savoir comprendre ce qu’il espère et attend de nous, nous y conformer dans une attitude d’humilité dans la prière et la supplication.

 

Jc 4,6 « …Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. »

 

 

  • Attitude de l’entourage:

 

Remettez votre sort à l’Eternel, parce que, peu sont ceux qui vous aideront ou se soucieront de vous dans vos moments de difficultés.

Certains très tôt vous lâcheront et se détourneront de vous. Ils feront mine de vous venir en aide, vous feront des promesses mais les reporteront toujours à demain, ils vous tourneront même le dos.

Plutôt que de vous encourager à invoquer Dieu, ils vous pousseront à l’abandonner au profit d’autres dieux, à le maudire, à douter de son existence, de sa capacité à vous délivrer.

Certains irons même à vous demander de renoncer à votre foi en échange de leur aide.

Ce qui est regrettable, c’est l’attitude de ceux, qui se nommant frères en Christ, à l’image des trois amis, qui même ayant votre témoignage et parfois sans même s’entretenir particulièrement avec vous sur votre condition se mette à vous culpabiliser, à s’imaginer toute sorte de fausseté à votre encontre.

Mais ne leur en voulez pas, au contraire priez pour eux afin que Dieu leur pardonne leur manque de droiture. Soumettez-lui également par des prières et des supplications vos sujets pour qu’il vous délivre de votre condition en y veillant avec une fidèle persévérance.

 

La première réaction de l’entourage est de vous condamner dès qu’un malheur vous arrive comme ces barbares qui disaient à Paul qu’il était un meurtrier à cause de  ce qu’une vipère l’avait attaqué.

 

Ac 28,4 « Quand les barbares virent l’animal suspendu à sa main, ils se dirent les uns aux autres: Assurément cet homme est un meurtrier, puisque la Justice n’a pas voulu le laisser vivre, après qu’il a été sauvé de la mer »

 

Mais quand les gens s’attendront à vous voir enfler, tomber mort subitement ; quand les gens s’attendront à vous voir crever de faim parce que devenu : veuve, orphelin un rejeté ou manquant d’emploi ou d’activité…

Au moment où les gens croiront que la main de Dieu s’est retirée de vous et qu’il n’y a plus de possibilité pour vous, vous verrez le secours de votre Dieu dans sa bonté et sa fidélité. Mais sachez que tout se fera par votre foi en Dieu dans votre justice et votre conformité à la parole.

 

Il veut nous montrer que dans ces circonstances, l’homme n’est pas un appui fidèle et que lui Dieu, est le seul ami fidèle.

Le Seigneur veut qu’on apprenne à compter sur lui et à lui faire confiance en toute chose, que nous reposions sur lui notre foi.

 

Cela ne veut pas dire qu’il faut refuser l’aide de l’Homme, et gloire à Dieu il existe encore des fidèles serviteurs, des hommes soucieux de leur prochain qui ayant en eux l’amour véritable sont prêts à voler au secours de ceux qui sont dans la détresse. Seulement il faut éviter de se corrompre car « la main qui donne est souvent celle qui ordonne. »

 

  • L’attitude à adopter n’est pas de revendiquer notre justice ou notre droiture, ce n’est pas de chercher à nous justifier ni devant les hommes, ni devant Dieu, mais de l’implorer.

 

  • Ne pas confronter notre sagesse avec celle de Dieu, imaginant avoir raison d’un Dieu qui serait peu soucieux de notre sort et de notre situation. Dieu est plus que soucieux de nous et tel un père pour l’orphelin et un mari pour la veuve, il prend soin de nous.

 

  • Reconnaître la justice de Dieu incorruptible pour sauver le juste et pour juger le méchant. Nous sommes trop peu de chose pour dire que nous subissons une injustice de Dieu par devers tout le malheur qui nous arrive.

 

  • N’entrons jamais en contestation ou dans un bras de fer avec Dieu parce que subissant l’adversité. Nous imaginons trop souvent, avec notre infime intelligence, avoir raison de Dieu.

 

  • Le Seigneur veut nous voir nous humilier devant lui quand nous souffrons. Nous devons l’adorer et reconnaître sa grandeur et son autorité sur nous.

 

  • Arrêtons de nous leurrer en déclarant à Dieu ce que nous ne sommes pas ou que nous ne ressentons pas pour lui. Il nous arrive de proclamer notre amour, notre engagement, notre sincérité… alors qu’il n’en est rien. Dieu fini par éprouver toutes ces choses. Sachons plutôt reconnaître nos faiblesses et nos manquements en demandant à celui qui peut toute chose de nous aider, même de nous aider à l’aimer.

 

  • Le Seigneur nous demande de l’implorer et de le supplier lorsque nous souffrons ou sommes dans le besoin et cela dans la persévérance, jusqu’à ce que notre joie soit parfaite (Le Seigneur sait nous soulager en attendant le temps fixé pour notre délivrance ; Dans le désert de la souffrance et du besoin il sait nous consoler, nous accorder une oasis d’assistance pour tenir jusqu’à l’accomplissement complète de notre délivrance).

 

  • Nous ne devons pas dire « Le jour où Dieu voudra me délivrer il le fera » comme si les choses devaient se faire de par elles-mêmes ou par un claquement de doigt, sans notre apport ou notre contribution. Sachons que nous avons une part de responsabilité dans notre délivrance, et elle ne se fera pas tant que le Seigneur ne trouve pas en nous ce pour quoi nous subissons l’épreuve. Donc tant que nous resterons les bras croisés, ou nous dirons que nous avons déjà trop fait, c’est nous qui perdrons et qui perpétuerons notre souffrance.

 

  • Tout comme un élève ne peut pas passer d’une classe à une autre sans que son maître ne l’évalue et n’obtienne de lui le résultat escompté, notre Dieu ne voudrait pas nous faire passer d’une situation à une autre sans que nous en ayons “les ressources“

 

  • Prier pour que Dieu ne nous induise pas en tentation et qu’il nous délivre du mal Mt 6.13 «ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin »; mais sachons qu’il est souverain et libre de toute action. C’est pourquoi nous devons plaider avec lui, même quand nous croyons avoir raison : c’est ce qui fera ne nous de “humbles serviteurs “

 

  • Nous ne devons pas être plus connaisseurs qu’intègre à l’image des scribes et des pharisiens sont bien instruits pour ce qui concerne la loi, mais le sont moins pour ce qui est de sa mise en pratique. Il nous arrive de dire des merveilles de la parole, de donner les plus beaux enseignements de la terre ; mais quand on fait un rapprochement de notre vie avec ce que nous confessons ou enseignons, le résultat est plus qu’un faussé béant.

 

  • Job 36.26 « Dieu est grand, mais sa grandeur nous échappe » La grandeur de Dieu nous échappe souvent très vite quand arrivent les situations contraignantes. On est très vite oublieux de toutes les belles paroles d’adoration et de louanges que nous chantions à la gloire du Dieu vivant, grand et puissant.

 

  • On dit souvent à tort ou à raison que « Notre Dieu est Dieu de lenteur». c.à.d. que dans une situation où il faut attendre le secours de Dieu, on est bien souvent tenté de recourir à des voies et procédés que l’on estime plus rapides que ceux de Dieu : le fétichisme, la corruption, la fraude, le vol…

Si dans l’apparence ces procédés sont rapides, il n’en demeure pas moins qu’ils sont contraires aux prescriptions divines. Ces “raccourcis“ comme l’on les appelle sont un véritable piège pour nous et finissent par se retourner contre nous-mêmes. Mais comprenons que pour toute chose qui nous arrive, le Seigneur attend de nous la fidélité, l’amour, et l’obéissance et ce dans la persévérance et la patience.

 

 

Conclusion

 

Cette étude nous a beaucoup appris sur le comportement de Dieu envers Job un juste, mais également sur le comportement de Job à l’égard de Dieu. Elle nous aide à nous faire une opinion sur les difficultés que nous rencontrons en tant que Chrétien et à savoir comment nous orienter quand elles surviennent.

Malgré tout, ne tombons pas dans le piège de dire que nous connaissons maintenant toute les pensées et les desseins de Dieu pour les Chrétiens (les justes).

Au risque de nous retrouver dans une situation qui dépasse les instructions à travers cette étude, il serait intéressant de retenir qu’il faut retourner à Dieu devant les situations qui nous dépasse et pour lesquelles il nous est difficile de trouver une explication, car il  saura nous orienter par son Esprit. Si tous les problèmes ne sont pas les mêmes, les solutions les seront encore moins. Une chose est certaine, Quand une situation nous dépasse, il faut recourir à Dieu dans les jeûnes, les prières et les supplications avec une entière et une fidèle persévérance jusqu’à ce que notre délivrance s’accomplisse.

 

Il est tout de même important de rappeler que  le processus de justification dans le Seigneur est aujourd’hui clair. Il s’agit avant tout : de confesser Christ et de renoncer à l’amour du monde et aux œuvres mortes par une repentance sincère, de se faire baptiser dans l’eau pour le pardon de ses péchés, de vivre une vie de sanctification. Il est recommandé à toute personne née de nouveau de communier avec d’autres frères et sœurs dans une communauté de vrais enfants de Dieu (Église) de méditer sa bible continuellement et de persévérer  dans les prières les supplications et les jeunes pour maintenir son âme dans la voie du salut.

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