L´Histoire de la Reforme
Bien-aimés dans le seigneur, nous avons trouvé nécessaire de partager avec vous ce témoignage sur l’histoire de la reforme dans l´église catholique romaine qui a donné naissance à plusieurs branches dans la religion chrétienne .nous vous le rapportons fidèlement d’après le livre : l’histoire de la reforme (angl.)
Introduction
LA VERITABLE tragédie pour l’Eglise médiévale, c’est qu’elle n’évolua pas avec son temps (…) Loin suivre le progrès loin de donner une direction spirituelle, elle était rétrograde et décadente, corrompue à tous les niveaux.
Tels sont les termes dans lesquels le livre L’histoire de la reforme (angl) décrit la puissant Eglise catholique romaine, qui domina la plus grande partie de l’Europe du 5e au 15e siècle de notre ère
Comment, de toute-puissante qu’elle était, l’Eglise de Rome se trouva-t-elle décadente et corrompue ? Comment la papauté, qui revendiquait la succession apostolique, manqua-t-elle à ses devoirs au point de pas même fournir de direction spirituelle ? Et quelle fut la conséquence de ce manquement ? Pour connaître la réponse à ces questions, il faut examiner brièvement quelle sorte d’Eglise elle était devenue au juste et elle jouait dans la recherche que menaient les hommes pour trouver le vrai Dieu
Le déclin de l’Eglise
La fin du 16e siècle l’Eglise de Rome possédait tant de paroisses,de monastères et de couvents d’un bout à l’autre de son domaine qu’elle était le plus grand propriétaire terrien d’Europe. On a dit qu’elle possédait la moitie des t erre en France et en Allemagne, et au moins les deux cinquièmes en Suède et en Angleterre .Qu’en résulta-t-il ? La splendeur de Rome s’accrut démesurément à la fin du 14e siècle et au début du 15e, et son importance politique augmenta temporairement, dit le livre Histoire de la civilisation (angl).Cependant, toute cette grandeur se payait :pour la conserver ,la papauté dut trouver de nouvelles sources de revenus . L’historien Will Durant a détaillé les différents moyens qu’elle mit en œuvre :
‘‘Tout ecclésiastique nomme était requis de remettre à la Curie pontificale –bureaux administratifs de la papauté – la moitie du revenu de sa charge pour la première année (annate), et ensuite chaque année la dixième partie du revenu, ou dîme . Un nouvelles archevêque devait payer au pape une somme important pour le pallium bande de lainage blanc qui servait de confirmation et d’insigne de son autorité .A la mort de tout cardinal ,archevêque ,évêque,ou abbé, ses possessions personnelles retournaient à la papauté . (…) Toute faveur ou tout jugement obtenu de la Curie correspondait à un don en reconnaissance,et le jugement était parfois dicté par l’importance de ce présent.
Les énormes sommes d’argent qui s’entassait dans les coffres du pape année après année furent à l’origine de maints abus et d’une grande corruption . Quelqu’un a dit que même un pape ne peut toucher de la poix sans se souiller les doigts . Or,durant cette période de son histoire ,l’Eglise connut ce qu’un historien a appelé une succession de très mondains : Sixte IV (pape de 1471 à 1484) dépensa une fortune pour construire la Chapelle Sixtine , dont le nom vient du sien ,et pour enrichir ses nombreux neveux et nièces ; Alexandre VI (pape de 1492 à 1503), le célèbre Rodrigo Borgia ,reconnut et favorisa ouvertement ses enfants illégitimes ;Jules II (pape de 1503 à 1513 ), un neveu de Sixte IV,préférait les guerres,la politique et les arts à ses devoirs ecclésiastique. Erasme,érudit catholique hollandais,était donc pleinement fondé à écrire en 1518 : l’ »impudicité de la Curie romaine a atteint son point culminant
La corruption et immoralité n’était pas le de la papauté. Un dicton disait alors : «si tu veux la perte de ton fils, fait-le prêtre. » les récits de ce époque confirment ce état de choses. Selon Will Durant, en Angleterre, pour ce qui est des « accusations d’incontinences [sexuelles] enregistrées en 1499, (…) les coupables ecclésiastiques se montaient à quelque 23% du total bien que le clergé correspondit probablement à moins de 2% de la population. Certains confesseurs sollicitaient des faveurs de leur pénitentes. Des milliers de prêtres avaient des concubines en Allemagne ils en avaient presque tous. » ( comparer 1 corinthiens 6 :9-11 ; éphésiens 5 :5) la déchéance morale touchait d’autre domaines encore. Un Espagnol qui vécu à ce moment-là aurait formulé cette plainte : « je me rends compte qu’on ne peut obtenir guère quoi que ce soit des ministres du Christ à moins de leur donner de l’argent ; au baptême de l’argent (…), au mariage de l’argent pour une confession de l’argent non pas d’extrême- onction [le dernier sacrement] sans argent ! ils ne feront pas sonner de cloche sans argent, pas d’enterrement à l’église sans argent ; à tel point qu’il semblerai que le Paradis soit fermé à ceux qui n’ont pas d’argent. » comparer avec 1 corinthiens 6 :10
Pour résumer la situation dans laquelle se trouvait l’Eglise catholique au début du XVIe siècle, nous citerons Machiavel, célèbre philosophe italien de cette période.
« si la religion du christianisme avait été conservée selon les ordonnances du fondateur, l’Etat et les corps de la chrétianité eussent été beaucoup plus unis et heureux qu’ils ne le sont. Il ne peut non plus y avoir une preuve de la décadence que le fait que plus les peuples sont près de Rome, capital de leur religion et moins ils sont religieux . »
PREMIERE TENTATIVE DE REFORME :
Des hommes tels qu’Erasme et Machiavel n’étaient pas les seuls à se rendre compte de la crise que traversait l’Eglise ; l’Eglise elle-même en avait conscience. Des conciles furent convoqués pour répondre à quelque plaintes et s’attaqués à des abus, mais sans effet durables. Se complaisant dans leur gloire et leur pouvoir personnels, les papes décourageaient toutes véritable tentative de reforme.
Si l’Eglise avait mis plus d’ardeur à faire le ménage en son sein, peut-être la Reforme n’aurait-elle jamais éclos. Mais faute de mesures, on se mis à réclamer une reforme à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Eglise. Au chapitre 11 nous avons déjà parlé de Vaudois et des Albigeois. Certes, on les avait condamné par hérésie, on les avait réprimé sans pitié, malgré tout, ils avaient éveillés chez le peuple un sentiment d’insatisfaction vis-à-vis des abus du clergé catholique, et ils avaient susciter le désir de revenir à la Bible. Nombre des premiers réformateurs reprirent ce genre de thèmes.
PROTESTATION AU SEIN DE L’EGLISE :
Souvent appelé l’étoile de la reforme, John Wycliffe (1330 -1384) était prêtre catholique et professeur de théologie à Oxford, en Angleterre. Bien au courant des abus perpétrés dans l’Eglise, il écrivit et prêcha par exemple contre la corruption dans les ordres monastiques, contre les taxes papales, contre la doctrine de la transsubstantiation ( selon laquelle le pain et le vin utilisé lors de la messe se change littéralement en corps et en sang de Jésus Christ), contre la confession et les ingérences de l’Eglise dans les affaires temporelles.
Wycliffe se montra particulièrement virulent quand il s’en prit à la négligence de l’Eglise à enseigner le Bible. Il déclara un jour : Plût à Dieu que chaque paroisse de ce pays ait une bonne Bible et de bonne interprétations de l’évangile, que les prêtres les étudiants assidûment , et qu’ils enseignent vraiment l’évangile et les commandements de Dieu au peuple ! A cette fin, Wycliffe entreprit dans les dernières années de sa vie de traduire en anglais la Vulgate, la Bible latine. Aidé de ses associés, notamment de Nicolas de Hereford, il produisit la première Bible complète en langue anglaise. Incontestablement se fût là le plus grand apport de Wycliffe à la recherche que menaient les hommes pour trouver Dieu. Les de Wycliffe ainsi que les parties de la Bible furent propagés dans toute l’Angleterre par un groupe de prédicateurs souvent dénommés les ‘‘ pauvres prêtres’’,parce qu’ils aillaient pieds nus ,simplement ,et ne possédaient aucun bien On les appelait aussi ,par dérision, lollards,mot qui dérive du moyen allemand lollaert ‘‘qui marmonne des prières ou des hymnes ’’. (Brewer’s dictionary of phrase and fable.) ‘‘En quelques années ,leur nombre s’accrut considérablement,déclare le livre des lollards(angl.)On estimé qu’au moins un quart de la nation penchait réellement pour ces opinions ou les professait .’’ Il va de soi que tous ces remous n’échappèrent pas à l’Eglise. Ce n’est que grâce au crédit dont il jouissaient dans les milieux dirigeant et scolastique que Wycliffe put mourir en paix , le dernier jour de l’an 1384. Ses disciples eurent moins de chance. Sous le règne d’Henri IV d’Angleterre , ils furent taxés d’hérésie , ce qui valut à nombre d’entre eux d’être emprisonnés torturé ou brûlés vifs.
Un homme fut fortement influencé par John Wycliffe : le bohémien (tchèque) jan hus (1369 ?-1415), qui lui aussi
11.a) que réussirent à faire les disciples de Wycliffe ? b) qu’arriva-t-il aux lollards
Hus soutenait la bible sans compromis. Se rebeller contre un pape dévoyé, c’est obéir à christ écrivit-il. De plus, il enseignait que la véritable église, loin de se limiter au pape et au catholicisme établi,‘‘est la totalité des élus et le corps mystique du christ dont la est le christ ; et l’épouse du christ , que , dans son immense amour, il racheta avec son propre sang’’. (voir Ephésiens 1 :22,23 ; 5 :25-27.)
Pour toutes ces raisons,il comparut au concile de constance ou il fut condamné pour hérésie . Déclara qu’il vaut mieux mourir sain que vivre malade,il refusa de se retracer et mourut sur le bûcher en 1415. Le même concile ordonna qu’on exhumât les ossements de Wycliffe et qu’on les brûlât ,alors qu’il était mort et enterré depuis de 30 ans
Un autre des premiers réformateurs fut le moine dominicain Jérôme Savonarole (1452-1498) , du monastère San Marco à Florence ,en Italie .Enflammé par l’esprit de la Renaissance italienne,Savonarole dénonça la corruption de l’Eglise et de l’Etat. Prétendant se fonder sur ,l’écriture ,sur des visions et sur des révélations qu’il aurait reçues ,il chercha à instaurer un Etat chrétien ,un ordre théocratique. En 1497, le pape l’excommunia ; L’année suivante , il fut arrêté ,torturé puis pendu . Ses dernières paroles furent : ‘‘ Mon Seigneur est mort pour mes pêches ; ne lui donnerai-je pas cette vie avec joie ?’’ Son corps fut brûle ses cendres jetées dans l’Arno.Savonarole se qualifia avec juste raison de ‘‘ précurseur’’ .Seulement quelques années plus tard , la Reforme éclatait de toute parts en Europe .
Une maison divisée
Quand la tempête de la reforme se déchaîna, elle ébranla la maison religieuse de la chrétienté en Europe occidentale. Jusqu’alors sous la domination presque absolue de l’Eglise catholique romaine ,cette maison se divisa . Le Sud de l’ Europe –l’Italie , l’Espagne ,l’Autruche et certaines régions de France – demeura en majorité catholique . Le reste de l’Europe se sépara en trois courants principaux : luthérien en Allemagne et en Scandinavie ; calviniste (ou reformé) en Suisse , aux ,aux ,Pays-Bas , en Ecosse et dans plusieurs régions de France ; et anglican en Angleterre . Au milieu de ces courants apparurent ça et là des groupe plus petits ,mais plus radiaux ,d’abord les anabaptistes, puis les mennonites ,les huttériens et les puritains ,qui les par la suite emportèrent leurs croyances en Amérique du Nord .
Les années passant, ces principaux courants se fractionnèrent pour former les centaines de confessions qui existent aujourd’hui presbytérienne,épiscopalienne méthodiste , baptiste , congrégationaliste ,pour n’en citer que quelques unes . L a chrétienté devint vraiment une maison divisée . Mais qu’est ce qui suscita toutes ses divisions ?
Luther et ses thèses
si l’on devait désigner une date ayant marquer le début de la réforme protestante, ce serait le 31 octobre 1517, jour ou le monde augustin Martin Luther (1483-1546) placarda ses 95 thèses à la de l’église du château de Wittenberg, en Saxe, un état allemand. Mais qu’est ce qui avait provoqué cet événement révolutionnaire ? qui étais Martin Luther et contre quoi protestait-il ? comme ses prédécesseurs Wycliffe et chus,Martin Luther était un moine érudit. Il était aussi docteur en théologies professeur d’études bibliques à l’université Wittenberg . Luther se tailla une solide réputation de par son intelligence de la Bible. même s’il avait des idées arrêtées sur la question du salut . ou de la justification par la fois plutôt que par les œuvres ou par la pénitence, il n’avait nullement l’intention de rompre avec l’église de rome. En réalité, il avait affiché ses thèses par réaction à un incident spécifique il ne s’agissait pas d’une révolte préméditée. il protestait contre la vente des indulgences
A l’époque de Luther ,les indulgences pontificales étaient vendues publiquement , non seulement en faveur des vivants , mais pour les morts . ‘‘A peine dans ce tronc est tombée une obole , du purgatoire une âme au paradis s’envole ’’,disait un adage . Pour les gens ordinaires un e indulgence devint presque une assurance d’impunité quel que soit le péché , et la repentance en fit les frais .
‘‘Partout écrivit Erasme,on vend la rémissions des tourments infligé au purgatoire ; non seulement on vend , mais on oblige ceux qui le refuse à l’accepter.’’
En 1517 ,Johannes Tetzel, frère dominicain ,vint vendre des indulgences à Jüterbog ,près de Wittenberg . L’argent obtenu devait en partie financer reconstruction de la Basilique Saint-Pierre de Rome ; il devait aussi aider Albert de Brandebourg à rembourser l’argent qu’il fallait emprunté pour acheter à la curie romaine le poste d’archevêque de Mayence . Tetzel déployant ses talents de marchand , le peuple afflua vers lui . Luther s’en indigna ; c’est pourquoi il employa le moyen le plus rapide dont il disposait pour exprimer publiquement son opinion sur cette affaire aberrante : il afficha 95 points de débat sur la porte de l’église .Luther appela ses 95 thèses Controverse destinée à montrer la vertu des indulgences. Il ne visait pas à défier l’autorité de l’Eglise qu’à dénoncer les excès ,les exactions qui accompagnait la vente des indulgences pontificales . Cela ressort des thèses suivantes :
‘‘5. Le pape ne veut,ni ne peut remettre aucune peine excepté celles qu’il a imposées(…) de sa propre volonté(…).
Avec la presse à imprimer , qu’on venait de découvrir ces idées explosives ne mirent pas longtemps à atteindre d’autres parties de l’Allemagne-et Rome . Le débat ébauché sous des allures de querelles académique se mua bientôt en controverse portant sur des de foi et sur l’autorité du pape . Départ, l’Eglise engagea un débat avec Luther et ordonna de se rétracter .Le refus de Luther amena les pouvoirs ecclésiastiques et politiques à faire pression sur lui .En1520, le pape émis une bulle ,ou édit , qui interdisait à Luther de :prêcher et ordonnait l’autodafé de ses livres . Par défi , Luther brûla la bulle papale en publique .Et le pape l’excommunia en 1521.
Plus tard ,la même année ,Luther fut cité devant la diète ,ou assemblée ,à Worms . Il fut jugé par l’empereur du Saint Empire romain ,Charles Quint ,catholique fervent, ainsi par les six électeurs des Etats allemands et par d’autres chefs et dignitaires , religieux et séculiers . Sommé une nouvelle fois de se rétracter ,Luther fit cette déclaration célèbre :‘‘A moins d’être convaincu par le témoignage de l’écriture et par des raisons évidentes (…) je puis ni ne veutrien rétracter ,car il n’est ni sûr salutaire d’agir contre sa conscience. Que Dieu me soit en aide ! Amen.’’ En Conséquence de quoi l’empereur le mit au ban de l’empire . Néanmoins , le chef de l’Etat allemand où il vivait, l’électeur Frédéric de Saxe , vint à son secours en lui offrant un refuge au château de la Wartburg.
Ces mesures n’empêchèrent pas les idées de luther de se répandre. Pendant dix mois , en sécurité à la Wartburg , luther se consacra à la tradition de la Bible et écrivit beaucoup . Il traduisit les Ecritures grecques en allemand à partir du texte grec établi par Erasme. Il s’attaqua ensuite aux Ecritures hébraïques. La Bible de luther s’avéra répondre parfaitement aux besoins du peuple. Selon un rapport, ‘‘ on en vendit cinq mille exemplaires en deux mis et deux cent mille en douze ans’’ .On compare souvent l’influence de cette version sur la langue et la culture allemande à celle de la Bible du roi Jacques sur l’anglais.
Dans les année qui suivirent la diète de Worms,le mouvement réformateur gagna tant de faveur auprès du peuple qu’en 1526 l’empereur accorda à chaque Etat Allemand le droit de choisir entre Luthéranisme et Catholicisme .
Cependant, en 1529, il revint sur sa décision ;Quelques princes allemands protestèrent :c’est ainsi que le nom de protestant fut rattaché au mouvement de la reforme .L’année suivante , en 1530, à la diète d’Augsbourg, l’empereur tenta e concilier les deux parties .Les Luthériens présentèrent leurs croyances dans un document , la confession d’Augsbourg, rédigée par Philipp Melanchthon, mais basée sur les enseignements de Luther . Le ton de ce document avait beau être conciliateur , l’Eglise le rejeta, et le fossé qui séparait protestantisme du catholicisme devint infranchissable .De nombreux Etats allemand , suivis de près par les Etats scandinaves , prirent pour Luther.
Réforme ou révolte ?
Quelles idées fondamentales séparaient les protestants des catholiques ?D’après Luther, elles étaient au nombre de trois. D’abord, Luther croyait que l e Salut provient de la ‘‘justification de la foi seule’’(latin sola fide) et non grâce à l’absolution donnée par un par prêtre ni par les œuvres de pénitence .Ensuite , il, enseignait que le pardon n’est accordé par la grâce de Dieu (sola gracia)et non de par l’autorité de prêtres ou de papes . Enfin, Luther soutenait que tout point de doctrine doit être appuyé par l’Ecriture uniquement (sola scriptural) et non par des papes ou par des conciles.
Cela n’empêcha pas Luther de ‘‘conserver ,des croyances et de la liturgie anciennes, tout ce qu’il put adapter à ses conceptions personnes du péché et de la justification’’,rapporte l’encyclopédie catholique(ang .l). La confession d’Augsbourg déclare que dans la foi luthérienne ‘‘ il n’y a rien qui soit contraire aux écritures ou à l’Eglise catholique , ou même à l’Eglise romaine ,pour autant que les auteurs connaissent cette Eglise ’’. En réalité ,la foi lutherienne telle que la présentait la Confession d’Augsbourg reprenait des doctrines contraires ,telles que la trinité, l’immortalise de l’âme et les tourments éternels ,ainsi que des pratiques comme le baptême des nouveau-nées et les fêtes de l’Eglise . D’un autre côté , les luthériens exigeaient certains changements : ils voulaient par exemple que le peuple soit autorisé à recevoir le vin aussi bien que le pain lors de la communion, et qu’on abolisse le célibat des pretres , les veoux monastiques et la confession obligatoire
D’une façon générale , la Reforme défendue par Luther et ses disciples réussit à les soustraire au joug papal. Néanmoins ,Jésus
Déclara en Jean4 :24 ‘‘Dieu est esprit,et ceux qui l’adorent doivent l’adorer avec l’esprit et en vérité.’’ On peut affirmer qu’avec Martin Luther la recherche menée par les hommes pour trouver le vrai Dieu ne prit qu’un nouveau tournant ;on était encore loin du sentier étroit de la vérité.-Matthieu 7 :13 , Jean 8 :31-32
La réforme de Zwingli en Suisse
Pendant que Luther se débattait avec les émissaires du pape et les autorités civiles en Allemagne ,Ulrich Zwingli (1484-1531), prêtre catholique, entamaient un mouvement de reforme à Zurich, en Suisse. Comme on parlait allemand dans la région , les gens étaient déjà touchés par les vents de réforme qui soufflaient du nord . Vers 1519 ,Zwingli se mit à prêcher contre les indulgences , la mariolâtrie , le célibat des prêtres et d’autres doctrines de l’Eglise catholique. Bien que Zwingli se prétendît indépendant de Luther, il partageait ses idées dans de nombreux domaines et distribuait ses écrits dans tout le pays. A l’opposé toutefois de Luther, qui était plus conservateur,Zwingli prônait l’abolition tous les vestiges de l’église catholique : des images, des crucifix, des vêtements sacerdotaux, et même de la musique liturgique.
Les deux réformateurs étaient cependant divisés par une controverse plus grave, qui portait sur l’eucharistie ou une messe ( communion). Luther ne démordait pas d’une interprétation littéral de ces paroles de jésus :’’ ceci est mon corps.’’ Il croyait que le sang du christ étaient miraculeusement présents dans le pain et le vin servis lors de la communion.Zwingli, en revanche , affirmait dans son traité intitulé « sur le souper du seigneur » que la déclaration de JESUS « doit être prise figurément ou métaphoriquement ;ceci est mon corps signifie le pain représente mon corps ou est une figure de mon corps.Cette divergence entraîna les deux réformateurs sur des chemins différents.
Zwingli continua de prêcher ses doctrines réformées à Zurich,où il opéra de nombreux changements. D’autres villes se rallièrent bientôt à lui, mais la plupart des habitants de campagne, plus attachés à la tradition, cramponnaient au catholicisme Le conflit entre les deux faction s’envenima à tel point qu’une guerre civile éclata entre Suisse protestants et catholiques. Zwingli, qui servait dans l’armée comme aumônier, fut tué à la bataille de Kappel, près du lac de Zug, en 1531. Quand la paix fut rétablie, chaque canton se vit octroyer le droit de choisir sa religion, protestante ou catholique.
Anabaptistes, mennonites et huttérites
Certains protestants trouvaient que les réformateurs n’avaient pas suffisamment rejeté les défauts de l’Eglise catholique papiste.A leur sens, l’Eglise chrétienne ne devait se composer que de pratiquants fidèles qui se feraient baptiser, et non de tous les membres d’une communauté ou d’une nation. C’est pourquoi ils rejetaient le baptême des nouveau-nés et exigeaient la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Comme ils rebaptisaient secrètement leurs compagnons croyants, on leur donna le nom d’anabaptistes (ana voulant dire « de nouveau »en grec). Du fait qu’ils refusaient de porter les armes, de prêter serment ou d’assurer des fonctions publiques, ils étaient considérés comme une menace pour la société, et ils furent persécutés tant par les catholiques que par les protestants.
Les anabaptistes vécurent d’abord en petits groupes éparpillés en Suisse, en Allemagne et aux Pays-bas. Etant donné qu’ils prêchaient leurs croyances partout où ils allaient, leur nombre augmenta rapidement. En 1534, emportés par leur ferveur religieuse, un groupe d’anabaptistes abandonnèrent leur pacifisme et prirent la ville de Münster. Ils voulaient en faire une nouvelle Jérusalem organisée en une communauté pratiquant la polygamie, mais leur mouvement fut vite endigué avec une rare violence. Cette tentative porta atteinte à la réputation des anabaptistes, qui furent presque exterminés. E n réalité, la majorité des anabaptistes étaient des gens simples et croyants qui s’efforçaient de mener une vie tranquille, à part. Parmi leurs héritiers les mieux organisés, on dénombrait les mennonites, disciples du réformateur néerlandais Meno Simons, et les huttérites, dirigés par le Tyrolien Jakob Hutter. Pour fuir la persécution, certains d’entre eux émigrèrent en Europe de l’Est (en Pologne, en Hongrie et même en Russie), d’autre en Amérique du nord, où on les retrouva finalement dans les communautés huttérites et amish.
Apparition du calvinisme
L a réforme progressa en Suisse sus l’impulsion d’un Français nommé Jean Calvin (1509-1564), qui entra en contact avec les enseignements protestants au cours de ses études en France. En 1534, Calvin quitta Paris où sévissaient des persécutions religieuses et s’établit à Bâle, en Suisse. Pour défendre les protestants, il publia l’Institution de la religion chrétienne, dans laquelle il résuma les idées des premiers pères de l’Eglise et des théologiens médiévaux, ainsi que celles de Luther et de Zwingli. On en vint à considérer cet ouvrage comme le fondement doctrinal de toutes les Eglises réformées établies par la suite en Europe et en Amérique.
Dans l’institution, Calvin exposait sa théologie. Pour lui Dieu est souverain absolu, dont la volonté détermine et règle toute chose. Par contre, l’homme déchu est pécheur et ne mérite absolument rien. Le salut ne dépend donc pas des belles œuvres de l’homme, mais de Dieu—d’où la doctrine de la prédestination que défendait Calvin, à propos de laquelle il écrivit :
« Nous disons que le Seigneur a une fois constitué en son conseil éternel et immuable, lesquels il voulait prendre à salut, nous disons qu’il les reçoit de sa miséricorde gratuite, sans avoir égard aucun à leur propre dignité. Au contraire que l’entrée de sa vie est forclose à tous ceux qu’il veut livrer en damnation, et que cela se fait par son jugement occulte et incompréhensible : combien qu’il soit juste et équitable. »
L’austérité d’un tel enseignement se percevait dans d’autres domaines. Calvin soutenait que les chrétiens doivent mener une vie saine et vertueuse, s’abstenant non seulement du péché, mais aussi des plaisirs et de frivolité,. En outre, il affirma que l’Eglise, qui rassemble les élus, doit être exemptée de toute restriction civile, et que c’est uniquement par le moyen de l’Eglise que l’on peut établir une société véritablement pieuse.
Peu après avoir publié l’institution, Calvin fut convaincu par Guillaume Farel, un autre réformateur français,de s’installer à Genève. Ensemble ils travaillèrent à mettre en œuvre les principes du calvinisme. Leur but était de transformer Genève en cité de Dieu, une théocratie ou domination divine qui cumulerait les fonctions de l’Eglise et de l’Etat. Ils instituèrent un règlement strict, assorti de sanctions, qui régissait tout, depuis l’instruction religieuse passant par l’hygiène ou la prévention des incendies par exemple. Un texte historique rapporte qu’ «un coiffeur fut emprisonné deux jours pour avoir coiffé une marié d’une manière jugée inconvenante ; la mère et deux amies de l’épousée, qui avaient apporté leur concours, subirent la même peine.Le Magistrat punissait aussi ceux qui dansaient ou qui jouaient aux cartes ». Ceux qui ne suivaient pas Calvin en matière de théologie se voyaient infliger de durs traitements. Le plus célèbre d’entre eux fut l’Espagnol Miguel Serveto, ou Michel Servet,qui fut brûlé vif.
Calvin continua d’appliquer sa réforme à Genève jusqu’à sa mort n 1564, et l’église réformée s’implanta solidement. Les réformateurs protestants qui fuyaient la persécution dans d’autres pays affluèrent à Genève, adoptèrent les idées calvinistes et devinrent les i initiateurs des mouvements de réforme dans leurs pays d’origine . le calvinisme se répandit rapidement en France, où les huguenots( c’est ainsi qu’on appelait les calvinistes participèrent à l’établissement de l’église réformée des pays-bas. En Ecosse, sous la conduite zélée l’ancien prête catholique John Knox, l’église presbytérienne d’Ecosse fut créée dans la droite ligne du calvinisme. Le calvinisme joua encore un rôle dans la réforme en Angleterre, d’où les puritains l’emmenèrent en Amerique du Nord. Par conséquent, bien que Luther ait mis en route la Réforme protestante, c’est Calvin qui, de loin , exerça la lus grande influence sur son développement.
La reforme en Angleterre
Totalement en marge des mouvements réformateurs d’ Allemagne et de Suisse se situe à la réforme anglaise,dont les racine remontent aux jours de John Wycliffe, qui engendra l’esprit protestant en Angleterre en prêchant contre le clergé et mettant l’accent su la bible .D’autre imitèrent ses efforts pour traduire la bible anglaise. William Tyndall, qui dut s’enfuit en Angleterre, publia son nouveau Testament en 1526.IL fut par la suite trahi à Anvers, attaché à un poteau , étranglé, et son corps fut brûlé. Miles Coverdale acheva la traduction de Tyndale, et une version intégrale de la bible fut éditée en 1535. Sans aucun doute, la publication de la bible dans la langue du peuple fut l’évènement qui contribua le plus à la naissance de la réforme Angleterre.
La rupture officielle avec le catholicisme eut lieu lorsque Henri VIII (1491-1547), à qui le pape avait conféré le titre de défenseur de la foi, proclama en 1534 l’acte de suprématie, par lequel il s’érigeait en chef de l’église. D’Angleterre . Henri VIII ferma aussi les monastères et répartit leur propriétés dans la petite noblesse. En outre, il ordonna qu’on place une bible en Anglais dans chaque Eglise. Cependant, l’intervention de Henri VIII était plus d’ordre politique que religieux. Il désirait s’affranchir de l’autorité du pape, particulièrement dans ces affaires matri mondiales*. Sur le plan religieux, il demeura catholique sous tous ses rapports, sauf de nom.
Ce fut sous le long règne (1558-1603) d’Elisabeth Ire que l’église d’Angleterre adopta les pratiques protestantes, bien qu’elle gardât dans une large mesure sa structure catholique. On mit un terme à l’allégeance au pape, au célibat des prêtres, à la confession et à d’autres coutumes catholiques, tout en conservant la structure épiscopale de l’église, c’est-à-dire une hiérarchie comprenant des archevêques et des évêques ainsi que des désordres de moines et de religieuses . Ce conservatisme engendra un grand mécontentement, à la suite duquel divers groupe dissidents se formèrent. Les séparatistes et les indépendants affirmèrent. Les puritains réclamaient une reforme plus profonde, en vue de purifier leur église de toutes les pratiques catholiques ; les séparatistes et les indépendants affirmaient que les affaires de l’église devaient être traitées par les anciens (presbytres) locaux . De nombreux dissidents se réfugièrent au Pays-Bas ou en Amérique du Nord, ou il établirent les églises congrégationaliste et baptise. En Angleterre apparurent également la société des amis (quakers), fondée par George Fox (1624-1691), et les méthodistes dirigés par John Wesley (1703-1791).- voir le tableau ci-dessous.
Les conséquences
Maintenant que nous avons considéré les trois grands courants de la reforme –— luthérien, calviniste et anglican–—, il nous faut nous arrêter et en faire le bilan. Indéniablement, la reforme a changé le cours de l’histoire en Occident.“ La reforme a eu pour effet de donner au peuple une soif de liberté et d’une citoyenneté plus élevée et plus pure. Partout ou la cause protestante s’est répandue , elle a rendu les masses plus revendicatrices’’, a écrit John Hurst dans son intitulé Brève histoire de la reforme (angl.) De nombreux spécialistes pensent que la civilisation occidentale telle que nous la connaissons n’aurait jamais vu le jour sans la reforme. Quoi qu’il en soit, il nous faut nous demander : Qu’a apporté la reforme sur le plant religieux ?quel profil a-t-elle apporté dans la recherche qu’on menée les hommes pour trouver le vrai Dieu ?
Sans conteste, son plus grand service, la reforme l’a rendu en divulguant la bible dans la langue du peuple, qui pour la premier fois disposait de la parole de Dieu dans son entier et pouvait spirituellement en lisant. Mais il ne suffit pas évidemment pas de lire la bible. La reforme affranchit-elle le peuple non seulement de l’autorité papale, mais encore et des doctrines erronés qui le tenaient captif depuis des siècles —Jean 8 :32.
Presque toutes les églises protestantes souscrivent au même symboles — les symboles de Nicée, d’Athanase et des apôtres —, sur lesquels reposent certaines des doctrines que le catholicisme enseigne depuis des siècles, comme la Trinité, l’immortalité de l’âme et de l’enfer. Ces enseignements contraires aux écritures ont donné au peuple une image déformer de Dieu et de son dessein. Au lieu d’aider les hommes dans leurs recherche du vrai Dieu, les nombreuses sectes et confessions venues à l’existences dans le sillage du vent de liberté soufflé par la reforme protestante n’ont été bonnes qu’à les diriger dans de multiples directions. Elle sont si différentes et si confuses qu’elles ont conduit maintes personnes à douter de l’existence même de Dieu . Le résultat en fut, au xixe siècle, une vague d’ athéisme et d’agnosticisme. Il en sera question dans le prochain chapitre.
L’ incroyance aujourd’hui faut-il poursuivre la recherche ?
IL n’y a pas si longtemps, Dieu occupait une place prépondérante dans des occidentaux. Pour être accepté dans la société, on devait afficher une certaines foi en Dieu, même si tout le monde ne pratiquait pas avec sincérité ce qu’il prétendait croire. On gardait prudemment pour soi ses doutes et ses incertitudes. Quiconque les aurait exprimés en public aurait choqué, risquant même d’être mis au ban de la société.
Mais aujourd’hui le vent a tourné. Quiconque a de solides convictions religieuses passe aux yeux de beaucoup pour quelqu’un de borné, de dogmatique, voire de fanatique. Dans de nombreux pays, la majorité ²des habitants ne se soucient guère de la religion, quand ils ne s’en désintéressent pas complètement. La plupart ont cessé de recherché de Dieu, soit parce qu’il ne croient pas qu’il existe, soit parce qu’il en doutent. A telle enseigne que certain sont qualifié notre époque de ‘postchrétienne’. Il est donc nécessaire de poser ses questions Comment les gents ont-ils pu à ce point perdre la notion de Dieu ? Qu’est ce qui a provoqué ce changement ? A-t-on des raisons valable de poursuivre la recherche de Dieu ?
Contrecoup de la réforme
Comme nous l’avons vu au chapitre 13, la réforme protestante du xvie siècle transforma le point de vue du peuple sur l’autorité, qu’elle soit religieuse ou autre. Au conformisme et à la soumission se substituèrent la liberté d’expression et la revendication. Même si la généralité des gens ne sortirent pas de la religion traditionnelle, certains prirent des orientations plus radicales : Ils remirent en question les dogmes et les enseignements fondamentaux des Eglises établies. D’autres encore, conscients que religion a eu tout au long de l’histoire une part de responsabilité dans les guerres, les souffrances et les injustices, devinrent sceptiques sur toute forme de religion. Déjà en 1572, un rapport intitulé dissertation sur le présent état de l’Angleterre(Angl.) Contenait cette remarque : ‘’le royaume est divisé en trois parties : les papistes , athées et les protestants. Tous trois sont populaires et le second parce que, vu leur nombres, on n’ose pas leur déplaire. ‘’Selon une estimation, on comptait 50.000 athées à Paris en 1623, bien qu’on employât ce terme dans un sens assez vague. En tous les cas, il est claire qu’en voulant mettre un terme à la domination du pape, la reforme avait fait sortir de l’ombre ceux qui contestait des religions établies. C’est ce que confirme Will et Ariel Durant dans l’histoire de la civilisation : parties VII
— prétude à l’Ere des lumières : ‘’les penseurs d’Europe
— avant-garde l’esprit européen – ne discutait plus de l’autorité du pape ; ils débattaient de l’existence de Dieu’’.
L’assaut de la science et de la philosophie
Outre que le chrétien se fractionnait elle-même, d’autres influences minaient sa position. La science la philosophie, le laïcisme et le matérialisme contribuèrent à semer le doute et à encourager le scepticisme sur Dieu sur la religion.
Le développement de la naissance scientifique mit en doute nombre des enseignements de l’église qui reposaient sur une interprétation erronée de certains passages bibliques .par exemple, les découvertes d’astronomes tels que Copernic ou Galilée réfutaient purement et simplement le doctrine Géocentrique de l’église, qui faisait de la terre le centre de l’univers. De même, quand on comprit les lois naturelles qui régissent le monde physique, on jugea inutile d’attribuer à Dieu ou à la providence des phénomènes jusqu’alors mystérieux, tel le tonnerre, les éclairs ou l’apparition de certaines étoiles comètes. On se mit aussi à suspecter les ‘’miracles’’ et ‘’l’intervention divine’’ dans les affaires humaines. Tout d’un coup, Dieu et la religion paraissaient périmés à beaucoup ; certains de ceux qui se voulaient à la page eurent tôt fait de se détourner de Dieu pour se rallier au culte de la vache sacrée qu’était la science.
Sans conteste, c’est la théorie de l’évolution qui porta le coup plus rude à la religion. En 1859, le naturaliste anglais Charles Darwin (1809-1882) publia l’origine des espèces, livre dans lequel il récusait carrément l’enseignement biblique qui veut que Dieu ait tout crée. Comment les Eglises réagirent-elles ? Au début, le clergé d’Angleterre et d’autres pays s’ éleva contre cette théorie. Mais son opposition s’atténua rapidement. On aurait dit que les spéculations de Darwin fournissaient à de nombreux ecclésiastiques le prétexte qu’ils cherchaient pour justifier les dote qu’ils entretenaient en secret. Ainsi, du vivant de Darwin, « la plupart des ecclésiastiques réfléchis et éloquents étaient parvenus à la conclusion que l’évolution était tout à fait compatible avec une compréhension éclairée des Ecritures », dit l’encyclopédie de la religion (angl). Au lieu de défendre la Bible, la chrétienté finit par céder aux pressions de l’opinion scientifique et composa avec les idées en vogue. Ce faisant, elle ne fit que saper la foi en Dieu.—2 Timothée 4 :3,4.
A mesure que s’écoulait le XIXe siècle, les critiques s’attaquaient plus audacieusement à la religion. Non content de dévoiler les secrets des Eglises, ils mirent la religion en cause jusqu’en ses fondements. Ils soulevèrent des questions du genre : qu’est ce que Dieu ? pourquoi en a-t-on besoin ?quelle incidence la croyance en dieu a-t-elle eue sur la société ? Des hommes comme Ludwig Feuerbach, Karl Marx, Sigmund Freud etFriedrich Nietzsche présentèrent leurs arguments en termes philosophiques, psychologiques et sociologiques. On entendit des théories comme «Dieu n’est qu’un produit de l’imagination », « la religion est l’opium du peuple », « Dieu est mort ». Elles paraissaient tellement plus neuves, tellement plus attrayantes que les dogmes et les traditions ternes et inintelligibles des Eglises ! Ils semblait que beaucoup de gens avaient enfin trouvé le moyen d’exprimer clairement les doutes qu’ils entretenaient depuis longtemps au fond de leur esprit. Ils embrassèrent ces idées comme s’il s’était agi d’un nouveau évangile.
Le grand compromis
Qu’ont fait les Eglises assaillies et passées au crible de la science et de la philosophie ? Loin de prendre position des enseignements de la Bible, elles ont succombé aux pressions, elles ont fait des compromis sur des articles de foi aussi fondamentaux que la création et l’authenticité de la Bible. Quelles en on été les conséquences ? la crédibilité des Eglises de la chrétienté a baissé peu à peu, et la foi de nombreuses personnes a été ébranlée . En ne se défendant pas, les Eglises ont laissé la porte grande ouverte aux masses qui n’avaient plus qu’à les quitter. Bien des gens en sont venus à regarder la religion comme une simple relique sociologique, tout juste bonne à marquer les grands moments de la vie : la naissance, le mariage et la mort. En somme, beaucoup ont abandonné la recherche du vrai Dieu.
Tous ces éléments considérés, il est logique de se demander : La science et la philosophie ont-elles réellement signé de mort de croyance en Dieu ? L’échec des Eglises invalide-t-il la Bible, qu’elles prétendent enseigner ? Faut-il v vraiment continuer à rechercher Dieu ? répondons brièvement à ces questions.
Raisons de croire en Dieu
Quelqu’un a dit que deux livres démontrent l’existence de Dieu : « livre de création, c’est-à-dire la nature qui nous entoure, et la Bible. Ils ont constitué à deux le fondement de la croyance de millions d’humains par le passé comme à notre époque. L’un de ces humains, un roi qui vécut au XIe siècle avant notre ère, impressionné par les cieux étoilés, s’exclama en termes poétiques : « les cieux proclament la gloire de Dieu ; et l’étendue annonce l’œuvre de ces mains. »(psaume19 :1). Au XXe siècle, devant la vision spectaculaire qu’il avait de la terre depuis son engin spatial en orbite autour de la lune, un astronaute ne put s’empêcher de réciter ces paroles : »Au commencement Dieu créa les cieux et la terre . » — Genèse 1 :1
Cependant, ces deux livres sont l’objet d’attaques de la part des athées. Selon eux, le monde qui entoure, la science a prouvé que la vie est apparue non grâce à une création intelligible, mais par un hasard aveugle et par le processus fortuite de l’évolution. Ils prétendent qu’il n’y eut pas d créateur et qu’il est superflu de se demander si Dieu existe. De plus, nombre d’entre eux sont persuadés que la Bible est périmée, illogique, et partant qu’on ne peut y croire à l’existence de Dieu. Leur raisonnement tient-il ? Qu’ indiquent les faits ?
Hasard ou dessein ?
s’il n’y pas eu de créateur, la vie est forcement apparue spontanément, par hasard pour cela , il aurait fallu que d’une façon ou d’une autre les éléments chimiques adéquats soient réunis dans les bonnes proportions, à la bonne température, sous pression voulue et moyennant d’autres facteurs essentiels, il aurait fallu que ces conditions soient maintenues le temps nécessaire. Par ailleurs, pour que la vie apparaisse et subsiste sur la terre, il aurait fallu que ce concours de circonstance se répète des milliers de fois. Mais quelles étaient les chances cela se produise ne serait-ce qu’une seul une fois ? les évolutionnistes admettent que la probabilité pour que les bons atomes et les molécules appropriées s’agencent et une simple molécule protéique est de 1 contre 10113 (1 suivi de 113 zéros). Or, selon les estimations des savants, ce nombres dépasse le nombre totale des atomes de tout l’univers Et les Mathématiciens considèrent impossible un événement.
Que la paix du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous !
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